Les enfants affectés par des catastrophes naturelles peuvent encore avoir des conséquences psychologiques près de deux ans après les événements. C'est la conclusion de la psychologue de l'Université de Miami Annette La Greca, qui a étudié le stress post-traumatique chez des enfants touchés par un ouragan.

La chercheuse a suivi 384 enfants ayant survécu à l'ouragan Charley, qui a frappé la Floride en 2004 et fait 35 morts. Dans les mois après la catastrophe, plus du tiers d'entre eux ont présenté des symptômes de stress post-traumatique: cauchemars récurrents, tensions, tendance à être distraits, sentiment d'être incompris, difficulté à dormir, tristesse et peur.

L'étude a démontré que chez la grande majorité des enfants qui souffraient de stress post-traumatique 9 mois après les événements, les séquelles étaient toujours présentes après 21 mois.

L'auteure souligne que les méthodes d'intervention actuelles s'attardent aux enfants immédiatement après la catastrophe, ou encore à ceux qui présentent des signes de stress post-traumatique après plus de deux ans. Cette étude vient démontrer la nécessité de faire un suivi psychologique à moyen terme, pour éviter que des séquelles persistantes ne se forment, explique la Dre La Greca.

Par ailleurs, les enfants qui ont bénéficié du soutien social de leurs pairs ont subi moins de conséquences psychologiques. Mais lorsque d'autres événements stressants survenaient durant les mois après la catastrophe, une séparation des parents par exemple, les difficultés de l'enfant étaient amplifiées.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology en décembre.