Une équipe internationale a réussi le séquençage du génome du sorgho, et peut-être compris pourquoi cette céréale est capable de supporter la sécheresse, selon une étude à paraître jeudi dans la revue Nature, ce qui pourrait à terme aider à la culture dans les régions arides.

Le sorgho (Sorghum bicolor), une herbacée comme le maïs, est utilisé comme produit alimentaire, comme fourrage ou pour les biocarburants. Il est particulièrement intéressant car il peut pousser dans des régions touchées par la sécheresse, et environ 60 millions de tonnes sont produites dans le monde.L'équipe qui a réussi le séquençage, menée par le Pr Andrew Paterson de l'Université de Géorgie à Athens (Etats-Unis), a notamment «identifié des duplications de gènes absentes chez les autres céréales, et qui pourraient contribuer à la capacité du sorgho à supporter la sécheresse».

Le principal intérêt de posséder le génome du sorgho, «c'est de pouvoir utiliser ces données pour améliorer les récoltes en variant les stratégies de culture», et d'extrapoler ces informations à des plantes similaires comme la canne à sucre et le miscanthus, ou herbe à éléphant, souligne Takuji Sasaki, de l'Institut national des sciences agrobiologiques du Japon, dans un point de vue également publié dans Nature.