Un groupe international de généticiens a dévoilé jeudi l'étude la plus étendue à ce jour du patrimoine génétique des populations d'Afrique, apportant un nouvel éclairage sur l'histoire de ce continent berceau de l'homme moderne.

«Il s'agit de l'étude la plus exhaustive à ce jour sur la diversité génétique africaine», souligne Sarah Tishkoff, une généticienne de la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie, un des principaux auteurs de ces travaux parus dans la revue américaine Science datée du 1er mai.

Ces chercheurs ont répertorié pendant dix ans plus de quatre millions de gènes dans 121 groupes de populations africaines, quatre de populations afro-américaines et 60 de populations non-africaines et analysé les tendances des variations génétiques de 1327 marqueurs d'ADN.

Cette recherche a permis de retracer la structure génétique de 14 groupes ancestraux de population ayant des corrélations ethniques et des traits culturels et linguistiques communs.

L'étude a ainsi montré que les populations africaines étaient les plus génétiquement diversifiées de la planète et révélé que l'origine ancestrale de l'homme d'aujourd'hui se trouvait probablement en Afrique du Sud, près de la frontière avec la Namibie.

En extrapolant ces données génétiques, ces chercheurs ont pu établir une carte des premières migrations de populations et déterminer que le point de sortie d'Afrique des humains modernes était à proximité de la Mer Rouge en Afrique de l'Est.