Les auteurs d'une étude de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) prétendent que leurs travaux contribuent à expliquer l'origine de la maladie de Crohn, un mal inflammatoire qui affecte le système digestif.

L'étude du Dr Marcel Behr rappelle que 25 pour cent des patients atteints de la maladie de Crohn portent une mutation dans le gène NOD2, mais la science ignore comment cette mutation influe précisément sur la maladie.

Le gène NOD2 définit un récepteur de notre système immunitaire qui, en temps normal, reconnaît les bactéries et lance un signal de combat.

Or, l'étude du CUSM conclut que le récepteur NOD2 reconnaît de façon préférentielle un peptide qui ne se trouve que dans une certaine famille de bactéries: les mycobactéries. L'étude émet l'hypothèse que la mutation du récepteur NOD2 empêche de reconnaitre correctement les mycobactéries.

Par conséquent, elles ne sont pas combattues efficacement et peuvent infecter le corps de façon persistante.

D'autres recherches seront nécessaires pour aboutir à une explication satisfaisante, mais celles-ci ouvriront probablement aussi de nouvelles approches thérapeutiques pour combattre la maladie de Crohn.

L'étude du Dr Behr est publiée ce jeudi dans la revue Journal of Experimental Medicine.