Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a annoncé mercredi l'arrêt des études de phase III d'un traitement contre l'obésité de la même famille que le rimonabant (Sanofi-Aventis) et le taranabant (Merck), qui viennent de connaître un sort similaire.

Pfizer a assuré toujours croire dans les bénéfices de ce traitement, mais le patron de sa recherche et développement Peter Mackay a indiqué que «de récentes discussions avec les autorités de régulation» avaient mis en doute les chances d'autorisation de mise sur le marché.

Il y a un mois Merck avait annoncé qu'il ne demanderait pas non plus d'autorisation de mise sur le marché du taranabant et qu'il abandonnait les essais cliniques de phase III sur cette nouvelle molécule.

Les essais de phase III sont la dernière étape avant la demande d'autorisation de mise sur le marché.

Quant à l'Acomplia, jamais autorisé aux États-Unis et suspendu de la vente il y a deux semaines en Europe, Sanofi-Aventis l'a enterré en annonçant mercredi la fin de toutes les études cliniques le concernant.

Ces trois molécules visent à produire un effet contraire à celui de la consommation de marijuana.

Ces médicaments bloquent un type spécifique de récepteurs agissant sur le métabolisme du glucose et des lipides, c'est-à-dire sur la façon dont le corps utilise ou stocke les sucres et les graisses, et sur la sensation de satiété.

Le principe même des traitements pharmaceutiques contre l'obésité fait débat dans la communauté scientifique, en raison de l'importance des facteurs de style de vie dans le développement de l'embonpoint.