Des défibrillateurs cardiaques implantés sous la peau réduisent de 30% le risque de mortalité de patients, même au-delà de 75 ans, selon une étude clinique publiée mardi.

Les défibrillateurs implantés «abaissent de 30% le risque de décéder chez des patients de moins de 65 ans mais aussi chez ceux âgés de 65 à 74 ans et au-delà de 75 ans», précise le Dr Paul Chan, professeur à l'Institut du coeur de l'Université du Missouri à Kansas City (Missouri), principal auteur de cette recherche parue dans Circulation, la revue de l'American Heart Association.

Les personnes dont le muscle cardiaque a des capacités diminuées pour pomper le sang, un état qualifié par les médecins de dysfonctionnement systolique du ventricule gauche, constituent les candidats idéaux pour l'implantation d'un défibrillateur afin d'empêcher des arythmies fatales.

Le défibrillateur miniature est implanté sous la peau et est relié au muscle cardiaque par des électrodes.

Le défibrillateur envoie automatiquement des chocs électriques pour rétablir un rythme cardiaque normal si le coeur se met à battre de manière désordonnée.

Des études cliniques précédentes similaires avaient été menées sur des patients de moins de 75 ans qui avaient souffert de complications comme le diabète, des maladies pulmonaires chroniques et des accidents cérébraux.

Cette dernière étude clinique préventive a porté sur 986 patients souffrant seulement d'une diminution des capacités de ventricule gauche et a été menée de mars 2001 à juin 2005 avec une période de suivi jusqu'en mars 2007.

Ces chercheurs ont implanté un défibrillateur à 500 de ces participants, les 486 autres ayant servi de groupe témoin.

L'âge médian de ces patients était de 67 ans, soit sept ans de plus que les sujets d'une précédente étude sur les défibrillateurs sur des sujets ayant souffert de complications.