Des chercheurs suisses ont mis au point un microscope atomique expérimental qui peut détecter des signes d'arthrose bien plus tôt que par les méthodes classiques de diagnostic, selon une étude publiée en ligne dimanche par la revue britannique Nature Technology.

L'arthrose, une maladie fréquente chez les personnes âgées, commence au niveau moléculaire avant de s'étendre au cartilage qui coiffe les articulations, l'érodant peu à peu et réduisant la quantité de liquide qui les lubrifie. Il n'y a pas de traitement connu pour cette maladie. Le microscope atomique, mis au point par une équipe conduite par Martin Stolz, de l'Université de Bâle, est capable d'enregistrer les différences de rigidité du tissu en pénétrant très légèrement à la surface de l'articulation avec un minuscule embout.

Chez les souris souffrant d'arthrose, le microscope, avec son embout de taille nanométrique, peut constater une rigidité des cartilages datant d'un mois, alors qu'un microscope doté d'un embout de quelques microns ne peut déceler qu'une évolution datant d'au moins six mois.

Ces résultats pourraient conduire à la mise au point d'un outil d'arthroscopie très peu invasif pour les humains, permettant la mise en route de traitements plus précoces.