Une contamination par le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la forme humaine de la maladie de la vache folle, a été mise en évidence pour la première fois chez un patient hémophile britannique décédé d'une autre cause, a indiqué mardi l'Association française des hémophiles (AFH).

Cette découverte a été faite lors d'examens post mortem de routine, selon l'AFH.

L'agence française du médicament (Afssaps) a confirmé cette contamination chez un «résident britannique», établie après son décès, et qui n'a pas présenté de symptômes de la maladie.

C'est la première fois que la protéine prion anormale du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nvMCJ) a été trouvée chez un hémophile ou tout autre patient traité par des produits issus du plasma, selon l'agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency (HPA). Cette découverte post mortem a été faite lors d'examens de la rate, a-t-elle précisé.

Le patient, âgé de 74 ans, avait reçu entre autres des traitements appelés facteurs de coagulation (facteurs 8) fabriqués à partir d'un pool de plasma dont l'un des donneurs avait développé, ultérieurement à son don, le nouveau variant de la maladie.

«Bien qu'actuellement aucun patient hémophile n'ait développé de symptômes de nvMCJ et qu'une autre voie de contamination soit possible, il est probable que le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob puisse être transmis par les facteurs de coagulation d'origine plasmatique», ajoute-t-on à l'AFH.

Le Royaume-Uni compte un total de 167 cas du nouveau variant certains ou probables (dont 3 vivants au 2 février). La France compte 23 cas (de 19 à 58 ans), tous décédés de cette maladie mortelle incurable.