Le débat quant à savoir si le test de dépistage de l»antigène prostatique spécifique» permet véritablement de réduire le nombre de décès dus au cancer de la prostate n'est toujours pas clos, suite à la publication des résultats de deux importantes études cliniques.

Les résultats de ces études, publiés mercredi, ne permettent pas encore de trancher dans ce débat qui oppose deux camps. Les observateurs ne s'entendent toujours pas pour dire si les hommes qui ne présentent aucun symptôme d'un cancer de la prostate mais qui subissent néanmoins le test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique (APS) augmentent ou non leurs chances de survie.

Les résultats préliminaires d'une importante étude européenne semblent indiquer que les hommes qui se soumettent au test pourraient courir 20 pour cent moins de risques de mourir d'un cancer de la prostate. Cet avantage est toutefois à peine statistiquement significatif et pourrait ne pas tenir la route dans l'analyse finale.

Les auteurs européens de l'étude ont également souligné que pour éviter à un homme de mourir d'un cancer de la prostate, 48 autres devront subir l'intervention dont ils n'ont peut-être pas besoin et qui pourrait par ailleurs modifier considérablement leur qualité de vie.

En revanche, des chercheurs américains n'ont de leur côté trouvé aucune différence entre le taux de décès d'hommes qui ont subi le test de dépistage de l'APS et ceux qui ne s'y sont pas soumis.

Les opposants et les partisans du test ont ainsi tous deux affirmé que les conclusions appuient leur thèse.

Les deux groupes s'entendent en revanche également pour dire qu'il est surtout important que les hommes et leur médecin dressent la liste des avantages et des désavantages de l'intervention avant de prendre une décision quant au test de dépistage du cancer de la prostate.