Des chercheurs ont découvert dix mutations génétiques courantes qui augmentent le risque de mort par arrêt cardiaque soudain en altérant subtilement les battements du coeur, selon deux études publiées dimanche dans la revue spécialisée Nature Genetics.

Si la sédentarité, l'obésité, le diabète, l'excès de cholestérol et fumer du tabac sont des facteurs de risques, les gènes aussi peuvent l'être.

En l'absence de symptômes, identifier des variations génétiques qui affectent les contractions du coeur, comme les modifications de la durée de «l'intervalle QT» (visible lors d'un électrocardiogramme), contribueraient à détecter les patients à risque de décéder d'une crise cardiaque soudaine.

Une équipe internationale, conduite par Arne Pfeufer de l'université de Munich, a analysé le génome de 16 000 individus dont de l'intervalle QT a été mesuré par électrocardiogramme.

Les chercheurs ont passé au crible quelque 2,5 millions points de chaque génome, en essayant de trouver des concordances entre de légères altérations génétiques et des anomalies des contractions du coeur.

Un gène appelé «Nos1ap» était déjà identifié, quelques autres ont été mis sur la liste des suspects. A la surprise des chercheurs, près de la moitié étaient des gènes que personne ne soupçonnait d'être impliqués dans la biologie cardiaque.

Une autre étude sur plus de 13 000 personnes, conduite par Christopher Newton-Cheh (Massachusetts General Hospital, Boston, États-Unis) a donné des résultats similaires.

Une seule variation génétique chez un sujet ne signifie pas nécessairement un risque accru d'irrégularité du rythme cardiaque, mais prises ensemble ces données génétiques deviennent statistiquement significatives, soulignent les chercheurs.

Les maladies cardio-vasculaires causent chaque 17 millions de morts sur la planète, selon l'OMS.