Véritable enjeu de santé publique internationale, la dengue est devenue ces dernières décennies la maladie tropicale la plus répandue après le paludisme. Elle sévit dans les régions tropicales et subtropicales de la planète avec une prédilection pour les zones urbaines et semi-urbaines, 2,5 milliards de personnes étant exposées au risque d'infection.

Maladie virale transmise par les moustiques, la dengue est caractérisée par une forte fièvre, des saignements, des maux de tête importants, un léger syndrome fébrile avec ou sans éruption cutanée, des complications hémorragiques possibles. La dengue peut évoluer en fièvre hémorragique et entraîner un syndrome de choc et la mort.

Son expansion est due notamment à l'augmentation des déplacements et des transports aériens. Au manque de contrôle efficace des moustiques. Aux bouleversements démographiques et sociaux majeurs survenus depuis la Seconde Guerre mondiale. A une croissance démographique sans précédent et à une urbanisation massive et désordonnée.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 230 millions de personnes sont infectées chaque année et deux millions de personnes essentiellement des enfants, développent une fièvre hémorragique.

La dengue hémorragique est la principale cause d'hospitalisation dans les pays d'endémie. Chaque année, 500 000 cas de dengue hémorragique, dont une très forte proportion d'enfants, nécessitent une hospitalisation. La mort survient dans au moins 2,5% des cas. Faute d'un traitement adapté, le taux de létalité de la dengue hémorragique peut dépasser 20%.

Les virus de la dengue sont transmis à l'homme par la piqûre des femelles de moustiques infectées du genre Aedes. Ce moustique acquiert en général le virus en se nourrissant du sang d'une personne infectée. Après une incubation de huit à dix jours, le moustique infectieux pourra toute sa vie transmettre le virus aux sujets sensibles lorsqu'il les pique et se nourrit.

C'est principalement l'homme qui est porteur du virus. Il permet sa prolifération et sert de source de contamination pour les moustiques qui ne sont pas encore infectés.

Dans les cas modérément graves, les symptômes s'apaisent en totalité après la disparition de la fièvre. Dans les cas sévères, l'état du malade peut se détériorer brusquement après un épisode fébrile de quelques jours; la température s'effondre, puis des signes de collapsus cardio-vasculaire apparaissent et le malade peut rapidement tomber dans un état critique de choc et mourir dans les 12 à 24 heures, ou au contraire récupérer rapidement, moyennant un traitement médical adapté.

Il n'existe pas de traitement spécifique de la dengue, ni de vaccin encore homologué. Si la mise au point d'un vaccin contre la forme bénigne ou grave progresse, elle reste très complexe. À l'heure actuelle, la seule méthode pour prévenir ou combattre la transmission du virus de la dengue consiste à détruire le moustique vecteur.