Deux centres de recherche clinique en oncologie viennent d'obtenir un coup de pouce financier leur permettant d'accueillir un plus grand nombre de personnes atteintes du cancer afin de tester des molécules non encore homologuées et des traitements novateurs susceptibles d'améliorer leur état.

Le 1,25 million $ octroyé par Pfizer profitera au Centre de recherche clinique et évaluative en oncologie (de l'Université Laval) et au Centre de recherche translationnelle du cancer (de l'Université McGill).

Il se traduira notamment par l'embauche d'infirmières de recherche et par l'ajout de matériel informatique pour une meilleure mise en commun des pistes prometteuses.

Les responsables des deux centres en question, les Dr Luc Bélanger et Gerald Batist espèrent que d'autres centres de recherche trouveront les ressources nécessaires pour faire équipe avec eux. Pas moins d'une centaine d'experts travaillent dans les hôpitaux et centres de recherche rattachés aux quatre universités québécoises dotées d'une faculté de médecine, soit McGill, Laval, Sherbrooke et Montréal.

«D'autres investisseurs seront nécessaires. Bâtir un réseau demande du temps, beaucoup d'énergie et des ressources», a signalé le Dr Bélanger.

«C'est un bon coup de main, mais on aura besoin de chercher d'autres partenaires», a renchéri le Dr Batist.

À l'heure actuelle, au Québec, on estime que seulement cinq pour cent des adultes atteints de cancer participent aux essais cliniques, faute de savoir comment y accéder ou faute d'y être référés par leur médecin traitant.

Chez les voisins américains, l'intention du président Barack Obama est de doubler le taux de participation aux études cliniques.

Au Centre de recherche de l'Université McGill, bon an mal an, 5000 personnes sont traitées, pour des périodes plus ou moins longues, de quelques mois jusqu'à quelques années.

Le Dr Batist souhaite que davantage de Québécois atteints du cancer réalisent les bénéfices qu'ils pourraient retirer de leur participation à des essais cliniques.

«Des données probantes nous démontrent que la trajectoire des patients est supérieure pour ceux qui sont traités dans les établissements actifs en recherche clinique», a-t-il avancé.