Au moment où plusieurs mettent en doute la pertinence de se faire vacciner contre la grippe A (H1N1), l'Agence de santé publique du Canada débloque des sommes supplémentaires pour étudier l'innocuité du vaccin.

Le gouvernement fédéral a ajouté hier 2,7 millions pour la recherche sur le vaccin, une somme qui s'ajoute au fonds de 10,8 millions annoncé au début de l'été.

 

«Ce fonds sera utilisé pour évaluer la sécurité et l'efficacité du vaccin pour lutter contre pour la pandémie», a annoncé hier la ministre de la Santé, Leona Aglukkaq.

Des études cliniques seront menées en 10 endroits différents au pays. La vaccination devrait ensuite débuter à la mi-novembre. À ce moment, le Canada devrait disposer de 12 millions de doses sur les 50 millions prévues au total.

La capacité de production est en effet de 3,4 millions de doses par semaine et à la mi-novembre, la production devrait être commencée depuis quelques semaines.

«Au Canada, la vaccination n'est pas obligatoire», a rappelé l'administrateur en chef de l'Agence de santé publique du Canada, le Dr David Butler-Jones, voulant du coup mettre fin à certaines rumeurs qui circulent.

«Nous espérons que les gens vont faire le choix d'être immunisés (de se faire vacciner), mais ça reste leur choix.»

Depuis quelques semaines, beaucoup d'information circule, particulièrement sur l'internet, afin de dénoncer les campagnes de vaccination et de mettre en garde la population.

Des études menées auprès de médecins et d'infirmières montrent aussi les réticences de plusieurs à se faire vacciner. Un sondage publié cette semaine dans la revue BMJ (anciennement le British Medical Journal) révèle que moins de 50% des infirmières et médecins chinois qui avaient répondu au sondage avaient l'intention de se faire vacciner.