Le vaccin contre le zona permet de réduire de 55% le risque de développer cette maladie virale chez les personnes de 60 ans et plus, selon une étude rétrospective ayant porté sur 300 000 personnes, parue mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).



«Notre étude montre que le vaccin peut empêcher des dizaines de milliers de cas de zona, une maladie douloureuse et persistante», souligne le Dr Hung Fu Tseng, un chercheur de Kaiser Permanente, un consortium hospitalier et d'assurance médicale américain, principal auteur de cette recherche publiée dans le JAMA daté du 12 janvier.

On compte plus d'un million de cas de zona annuellement aux États unis, indiquent ces médecins, précisant que cette maladie peut persister des mois voire des années et être handicapante.

Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) recommandent le recours au vaccin chez les personnes à partir de 60 ans dont l'affaiblissement du système immunitaire les rend plus vulnérables au zona.

Ce vaccin contre le virus de l'herpès zoster, également responsable de la varicelle, a été mis sur le marché en 2006 mais seulement 10% des Américains concernés avaient été vaccinés en 2009.

L'étude publiée mardi montre que le vaccin réduit nettement le risque de zona, non seulement chez les personnes de 60 ans et plus en bonne santé, mais aussi chez celles souffrant de pathologie chronique comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, pulmonaires ou rénales.

Les résultats de cette analyse diffèrent de ceux des essais cliniques effectués pour valider le vaccin contre l'herpès zoster qui montraient une moindre efficacité de la vaccination chez les personnes de 75 ans et plus.

Cette dernière étude indique que le vaccin est aussi efficace dans ce groupe en réduisant également de 55% le risque de développer la maladie.

Le risque de développer un zona au cours de sa vie est d'environ 30%, selon un épidémiologiste des CDC, le Dr Rapahael Harpaz, coauteur de l'étude.

Le zona apparaît le plus souvent chez une personne ayant eu la varicelle, une maladie infantile.

Une fois la personne guérie de la varicelle, le virus responsable se loge dans un ganglion nerveux où il reste silencieux des décennies avant un jour de refaire surface pour provoquer un zona à la faveur d'un coup de fatigue et d'un affaiblissement du système immunitaire.

Bien que le zona puisse survenir à tout âge, son incidence augmente fortement avec l'âge. Les deux tiers des cas sont observés chez des plus de 50 ans.