Des chercheurs américains ont découvert que quatre petites régions du cerveau semblent former un «circuit amoureux», ce qui confère une base biologique et génétique à ce sentiment.

Ces quatre régions sont l'aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens, le pallidum ventral et le noyau raphe. Elles seraient particulièrement actives chez ceux qui sont nouvellement amoureux, en amour depuis longtemps ou même en peine d'amour.

Le coeur de toute l'affaire semble être l'ATV. Quand des gens nouvellement en amour ont été soumis à un examen de résonance magnétique et qu'on leur a montré une image de leur bien-aimé(e), l'ATV s'est illuminée. Même phénomène chez ceux qui étaient en amour depuis 20 ans.

L'ATV fait partie du système de «récompense» du cerveau. Ce sont les cellules qui produisent la dopamine qui est ensuite diffusée dans tout le cerveau.

Puis, chez les sujets qui se disent aussi amoureux après 20 ans qu'au premier jour, le pallidum ventral et le noyau raphe étaient plus actifs. Le pallidum ventral est associé à l'attachement et aux hormones anti-stress; le noyau raphe produit de la sérotonine, qui procure un sentiment de calme. Mises ensemble, ces régions donnent l'impression que tout va bien.

Mais les chercheurs ont aussi découvert des similitudes entre l'amour et une dépendance à la drogue. Par exemple, chez les sujets qui vivaient une peine d'amour, le noyau accumbens - une région du cerveau étroitement associée aux dépendances - était particulièrement actif. Un des chercheurs a même comparé une peine d'amour à un manque de cocaïne.

Les chercheurs ont enfin découvert que certains hommes porteurs d'une variation génétique éprouvent plus de difficulté à s'attacher et rapportent plus de problèmes matrimoniaux. Leurs femmes s'inquiètent aussi davantage de leur niveau d'attachement.