Quand elle étudiait en techniques policières, ce qui intéressait surtout Laurélie Dubé, c’était les cours de criminologie. L’aspect psychologique, la dimension humaine. L’intervention, oui, mais à long terme. À l’époque, Laurélie était déjà sensibilisée à la cause environnementale. « J’étais celle qui incitait les autres dans ma classe à prendre des tasses réutilisables », résume la résidante de Saint-Hyacinthe.

À la fin de ses études, alors que plusieurs de ses collègues se dirigeaient vers l’École nationale de police du Québec pour terminer leur formation, Laurélie Dubé a ressenti le besoin de prendre un pas de recul. Elle est allée travailler un an dans l’Ouest canadien grâce au programme Au pair. Elle gardait deux petits garçons. Nous étions alors en pleine pandémie.

« Là-bas, la nature est tellement exceptionnelle que je m’y suis reconnectée, raconte la jeune femme de 22 ans. Chaque week-end, j’allais marcher. C’était mon échappatoire. »

En revenant chez elle, à Saint-Hyacinthe, Laurélie Dubé savait une chose : elle ne deviendrait pas policière. La biologie l’intéressait, mais elle a finalement opté pour son autre passion, la psychologie. Elle termine ces jours-ci sa deuxième session de baccalauréat.

Laurélie Dubé restait tout de même avec l’envie de faire quelque chose pour l’environnement, quelque chose qui irait au-delà des gestes du quotidien pour réduire son empreinte carbone. C’est en surfant sur Instagram que l’idée lui est venue. Le mouvement Vire au vert – une initiative citoyenne – proposait un mode d’emploi accessible pour organiser des débats sur l’environnement dans les villes québécoises, en vue des élections municipales de novembre 2021.

Avoir le goût de participer

Même si elle n’avait aucune expérience en la matière, Laurélie Dubé a décidé de se lancer. Avec un petit groupe de personnes, elle a organisé le débat et l’a même coanimé, le 20 octobre, dans une école secondaire de Saint-Hyacinthe. Les candidats à la mairie de Saint-Hyacinthe ont pu échanger leurs idées en matière de gestion des déchets, de mobilité durable, d’agriculture et d’aménagement urbain. Plusieurs milliers de personnes ont regardé le débat en télédiffusion.

Cette première aventure a donné le goût à Laurélie Dubé, qui continue à s’impliquer au sein du Comité de citoyens pour la protection de l’environnement maskoutain. Elle veille aujourd’hui à défendre un bois de Saint-Hyacinthe menacé par un projet de construction immobilière.

« Mon chum m’a déjà demandé si je n’avais pas l’impression, quelque part, que ça ne changerait pas grand-chose à grande échelle, dit-elle. Je ne vois pas les choses comme ça. Moi, je pense que c’est l’addition de toutes ces petites actions qui, ensemble, vont faire une différence. »

Son implication l’aide aussi à calmer l’écoanxiété qui l’habite depuis quelques années. « Je n’ai pas le pouvoir absolu de changer les choses, je ne suis pas première ministre de rien, mais j’ai quand même un peu plus de pouvoir que si je ne faisais rien du tout », dit-elle en souriant.

Appel à tous

Vous connaissez des gens qui font des gestes inspirants pour l’environnement ? Des personnes qui ont changé leur comportement pour minimiser leur empreinte écologique ?

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