La pluie devait gâcher la soirée d'ouverture de la Coupe Rogers, mais c'était sans compter sur Stéphanie Dubois.
Après une soirée gâchée en bonne partie par les caprices de la météo, les amateurs de tennis réunis pour cette première soirée de la Coupe Rogers ont assisté à la victoire de leur favorite sur la Biélorusse Olga Govortsova, 48e au monde. Dubois, 122e joueuse mondiale, menait 4-2 à la deuxième manche après avoir remporté la première 6-1 quand Govortsova a abandonné en raison d'une blessure à la hanche droite.
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Dubois et Govortsova ont foulé le court central du stade Uniprix vers 22h50, avec plus de trois heures de retard. L'athlète de Laval a commencé son match nerveusement, sauvant une balle de balle dès la partie initiale. Mais une fois la nervosité chassée, elle démontré une belle régularité tout en profitant des nombreuses erreurs de son adversaire en fond de terrain.
À 4-1 en faveur de Dubois, les deux joueuses ont pris une brève pause en raison d'une sonnerie qui résonnait sur le court central. Décidément, cette soirée était tout sauf ordinaire. À leur retour sur le terrain, Dubois a continué sur sa lancée, servant un as. Elle a gagné la première manche sous les applaudissements nourris de la foule qui s'était massée dans les premières rangées du court central, comme le veut la tradition lors des matchs disputés tard en soirée.
Débordante d'énergie, Dubois a continué d'être opportuniste à la deuxième manche. Après trois visites de la physiothérapeute, Govortsova a concédé la victoire à la favorite de la foule. «J'avais tellement hâte de jouer que je n'ai pas été déconcentrée par l'attente, dit Dubois. Merci à tout le monde d'être resté»
Côté tactique, Dubois n'a pas dérogé de son plan de match. «J'étais bien préparée, dit-elle. Je savais que je devais rester longtemps en échange, car elle a tendance à faire une erreur après quatre ou cinq balles.»
Trois interruptions
Le match de Dubois a été plus expéditif que celui qui l'a précédé sur le court central. Entrepris à 15h45, le match opposant l'Italienne Francesca Schiavone à l'Autrichienne Tamira Paszek a été interrompu à trois reprises en raison de la pluie. Il s'est terminé à l'avantage de Paszek exactement sept heures plus tard, à 22h45. L'annonceur Winston McQuade s'est alors permis une blague de circonstance, décrétant que la «séance de l'après-midi était maintenant terminée!»
En théorie, les organisateurs de la Coupe Rogers auraient pu chasser Schiavone et Paszek du court central, mais cette décision aurait été contraire à l'étiquette du tennis. «C'est une façon de faire qu'observent tous les grands tournois internationaux, par respect pour les joueuses, explique Fabrice Chouquet, superviseur du circuit féminin à la Coupe Rogers. Pour changer un match de terrain, il faut des circonstances vraiment exceptionnelles, que le terrain ne soit plus jouable par exemple.»
Les nombreuses interruptions en raison de la pluie d'hier soir ont rappelé des mauvais souvenirs aux organisateurs du tournoi montréalais. La finale des femmes en 2006 opposant Ana Ivanovic à Martina Hingis avait été reportée au lundi. C'était la deuxième fois dans l'histoire du tournoi qu'une finale était reportée au lendemain. Mais la Coupe Rogers n'est tout de même pas Wimbledon. En 29 ans de tournois, le directeur Eugène Lapierre se souvient de seulement cinq séances annulées. C'est bien peu puisque chaque tournoi comporte 15 séances.
Le match de Pelletier reporté
Même si Stéphanie Dubois a sauvé la soirée, la météo a eu raison de l'autre Québécoise prévue à l'horaire, Marie-Ève Pelletier. La 202e raquette mondiale devait disputer son premier match contre la 12e tête de série, la Russe Nadia Petrova. L'athlète de Repentigny jouera plutôt aujourd'hui à 13h sur le court central du stade Uniprix.
Mince consolation pour les amateurs de tennis québécois: les prévisions météorologiques s'annoncent meilleures pour aujourd'hui. On annonce 20% de probabilités d'averses cet après-midi et seulement 10% en soirée pour l'entrée en scène attendue d'Aleksandra Wozniak.
La nouvelle coqueluche du tennis québécois, 41e au monde depuis sa victoire au tournoi de Stanford, affrontera la Taïwanaise Yung-Jan Chan à 19h30 sur le court central.