Richard Boudreault a été lanceur au baseball au plus haut niveau junior et senior au Québec. Il s'est arrêté vers 27-28 ans quand ses amis ont commencé à l'inviter à jouer à la balle-molle. C'est en voulant perdre une petite bedaine, quelques années plus tard, qu'il a découvert le vélo.

«Après deux ou trois sorties, j'ai eu le coup de foudre avec ce sport-là, dit ce directeur de création en publicité. J'ai aimé ça, je performais. C'est un bon moyen de s'entraîner et de passer moins de temps en salle de gym. J'ai perdu 22 livres en quatre mois.»

 

Son amour du vélo s'est cristallisé lorsque son emploi l'a mené en Provence. Il roulait 12 mois par année, un rythme qu'il tente de maintenir depuis son retour au Québec. Il pédale jusqu'à Noël, après quoi il se paie un voyage de trois semaines en Guadeloupe. L'hiver, il roule à l'intérieur sur vélo stationnaire.

Même s'il travaille une cinquantaine d'heures par semaine, il trouve le temps de franchir entre 5000 et 8000 km chaque année. «Quand j'étais en France, je roulais 10 000 kilomètres.» Tous ses voyages sont orientés vers le vélo.

Il y a deux ans, il s'est mis à la compétition dans la catégorie des maîtres (30 ans et plus). II s'est découvert un talent et y a rapidement pris goût. À 44 ans, l'adrénaline de la compétition le galvanise. «Il y a des égos. C'est la crise de la quarantaine, les gars veulent performer. Ce sont tous des ti-coqs.» Et vous? «Je fais partie des ti-coqs, c'est sûr!»

Après s'être entraîné «au pif, à la dure, aux feelings», il s'est adjoint les services d'un entraîneur personnel, Mathieu Toulouse, ancien membre de l'équipe canadienne de vélo de montagne.

Richard Boudreault possède quatre vélos, un pour la route, deux pour les épreuves de contre-la-montre et «un autre pour aller voir ma mère...» Quand il achète un nouveau vélo, il calcule qu'une saison peut lui coûter au bas mot 20 000 $. «Y en a qui changent de vélo chaque année...»