Découvrez notre rétrospective de l'année sportive en images.

5 janvier

Année désastreuse pour Sidney Crosby

Lors de la Classique hivernale, le 1er janvier, Sidney Crosby est ébranlé par un solide coup d'épaule à la tête, gracieuseté de David Steckel, des Capitals de Washington. Mais le meilleur hockeyeur de la planète est quand même relancé dans la mêlée dès le match suivant, quatre jours plus tard, contre le Lightning de Tampa Bay.

Lors de ce match, il encaisse de nouveau une solide mise en échec, cette fois de la part du défenseur Victor Hedman. La tête de Crosby percute alors la baie vitrée, puis celui-ci s'effondre, victime de la première commotion cérébrale de sa carrière. Il admettra par la suite qu'il «ne se sentait pas bien» dès qu'il a mis les pieds sur la glace, avant le match contre Tampa Bay, ce qui soulève la controverse: les Penguins ont-il ramené Crosby au jeu trop vite?

En tout, il faudra au capitaine des Penguins 320 jours avant de revenir au jeu, le 21 novembre. Mais à peine deux semaines plus tard, soit le 5 décembre, lors d'un match contre les Bruins de Boston, Crosby encaisse une solide mise en échec de David Krejci, puis une collision avec son propre coéquipier, Chris Kunitz. Les maux de tête et les symptômes de commotion réapparaissent. Crosby rate les matchs suivants et, le 12 décembre, les Penguins annoncent que leur meilleur joueur devra s'absenter de nouveau pour une période indéterminée.



- Gabriel Béland et François Fournier

31 janvier et 2 mars

Les exploits d'Alex Harvey

En Estonie pour les Championnats du monde de ski de fond des moins de 23 ans, le Québécois Alex Harvey remporte la poursuite de 30 km. Il devient le premier fondeur canadien champion du monde de l'histoire.

L'athlète de Saint-Ferréol-Les-Neiges s'impose devant trois Russes, dont son plus sérieux rival, Evgeniy Belov. Mais les succès d'Alex Harvey ne s'arrêtent pas là.

Le 2 mars, lui et Devon Kershaw offrent au Canada le premier sacre masculin de son histoire aux Championnats du monde de ski de fond, à Oslo, en Norvège, en remportant la médaille d'or du sprint par équipe devant les favoris locaux (notre photo). Quelques jours plus tard, il conclut ses mondiaux avec une cinquième place au 50 km.

- Gabriel Béland

Photo: Michael Dalde, Reuters

Alex Harvey et Devon Kershaw offrent au Canada le premier sacre masculin de son histoire aux Championnats du monde de ski de fond, le 2 mars, à Oslo, en Norvège.

6 février

Rodgers fait oublier Favre!

Quatorze ans après Brett Favre, le quart-arrière Aaron Rodgers est entré dans la légende des Packers de Green Bay en conduisant la mythique franchise au sommet.

Lors du Super Bowl XLV l'opposant à la féroce défense des Steelers de Pittsburgh, Rodgers a complété 24 de ses 39 passes, dont trois pour des touchés, et amassé des gains de 304 verges. Après avoir mené 14-0 au terme du premier quart, les Packers ont tenu bon pour l'emporter par la marque de 31-25 devant 103 219 spectateurs, à Dallas.

Rodgers, élu joueur par excellence du match, a mis la touche finale à une saison qui a pris des allures de crescendo. Malgré un calendrier régulier de 10-6, Green Bay a rebondi en séries en éliminant successivement Philadelphie, Atlanta et Chicago. Avant les Packers de 2010, seule une équipe classée sixième en séries avait atteint le Super Bowl.

- Pascal Milano

Photo: Gary Hershorn, Reuters

Aaron Rodgers soulève le trophée de champions de la NFL.

12 février

Le triomphe d'Erik Guay

Un an jour pour jour après la cérémonie d'ouverture des Jeux de Vancouver, où les skieurs canadiens ont été blanchis, Erik Guay a racheté l'honneur des siens en Allemagne.

Le 12 février, l'athlète a remporté la descente aux prestigieux Championnats du monde de Garmisch-Partenkirchen. Le Québécois a coiffé à l'arrivée le maître de l'épreuve, le Suisse Didier Cuche et l'Italien Christof Innerhofer.

«Aujourd'hui, j'avais l'impression que les choses arrivaient presque au ralenti. C'est vraiment un super feeling, j'appelle ça le 'ski magique' quand ça arrive», a expliqué Guay, le magicien du jour.



- Gabriel Béland

Photo: Ruben Sprich, Reuters

Erik Guay.

8 mars

L'incident Chara-Pacioretty

Le geste est brutal. Des milliers de partisans montréalais, devant leur télé ou au Centre Bell, en ont le souffle coupé. Lors d'une mise en échec qui tourne mal, l'imposant défenseur des Bruins de Boston, Zdeno Chara, pousse Max Pacioretty tête première sur le poteau de la baie vitrée au banc des joueurs.

Les reprises au ralenti ne laissent aucun doute sur l'impact: le jeune attaquant du Canadien reste de longues minutes étendu sur la glace, inconscient. La sévère commotion cérébrale et la fracture à une vertèbre cervicale subies par Pacioretty mettent un terme à sa saison, mais la LNH ne suspend pas le défenseur des Bruins.

Des partisans montréalais portent plainte à la police de Montréal, qui, après une longue enquête, décide de ne pas déposer d'accusations criminelles contre Chara.

- Gabriel Béland

Photo: Paul Chiasson, PC

Zdeno Chara met en échec Max Pacioretty sur le poteau de la baie vitré au banc des joueurs.

10 avril

Rory McIlroy s'effondre à Augusta

Après trois rondes au Tournoi des Maîtres, Rory McIlroy avait déjà un bras dans le célèbre veston vert grâce à une avance de quatre coups sur ses poursuivants.

La dernière journée s'est finalement transformée en cauchemar pour le Nord-Irlandais de 21 ans. Entre les 10e et 12e trous, le compagnon de Caroline Wozniacki a commis un triple boguey, un boguey et un double boguey. Il a conclu son dimanche en remettant une carte de 80, une 15e place et une grosse interrogation.

Cet épisode désastreux allait-il affecter la suite de sa carrière? Il s'est chargé de donner une réponse sans équivoque en remportant l'Omnium des États-Unis, en juin. Dans les allées du Congressional, à Bethesda, il a notamment obtenu le meilleur pointage cumulatif (268) de l'histoire, abaissant l'ancienne marque de quatre coups.

- Pascal Milano

Photo: Matt Slocum, AP

Rory McIlroy.

30 avril

GSP fait vibrer Toronto

Georges St-Pierre, champion UFC des super moyens, réussit à Toronto une sixième défense consécutive de son titre. Le Québécois remporte le combat par décision unanime contre l'Américain Jake Shield après cinq rounds difficiles.

St-Pierre n'a pas perdu depuis 2007.

Le promoteur de l'événement, l'Ultimate Fighting Championship (UFC), est l'autre gagnant de la soirée. Pour l'occasion, le Rogers Centre est plein de 55 724 spectateurs, la plus grosse foule de l'histoire des arts martiaux mixtes. Les recettes au guichet s'élèvent à 12,1 millions.

- Gabriel Béland

Photo: Nathan Denette, PC

Georges St-Pierre lors de son combat contre Jake Shield, le 30 avril, à Toronto.

5 mai

Le renard et le loup

Jean Pascal n'avait pas digéré le verdict nul de son premier affrontement contre Bernard Hopkins. Cinq mois plus tard, le Lavallois peut réécrire l'histoire au Centre Bell.

Malheureusement pour Pascal, les juges accordent la victoire au boxeur américain au terme de 12 rounds serrés. Le vieux renard, âgé de 46 ans, gagne par le fait même la ceinture de champion du monde de Pascal.

Le Québécois peut toutefois se réjouir: ce combat est le plus payant de sa carrière, avec une bourse de plus de 1,5 million. Pascal veut maintenant regagner sa ceinture et «devenir le meilleur boxeur de la planète».

- Gabriel Béland

Photo: Bernard Brault, La Presse

Jean Pascal après sa défaite contre Bernard Hopkins.

28 mai

Domination catalane

Devant 88 000 spectateurs massés dans le stade Wembley de Londres, Barcelone réitère son message: les succès viennent et vont, mais pour l'instant, ce sont nous les meilleurs de la planète.

En finale de Ligue des champions, Barcelone défait Manchester United 3-1 dans un match où l'équipe anglaise semble transie. La possession? 68% en faveur des Catalans. Les tirs cadrés? 13 pour Barcelone, un seul pour United.

Après le match, Sir Alex Ferguson a le mieux résumé la situation: «Nous avons été battus par une meilleure équipe. Il n'y a pas de honte à perdre contre Barcelone.» Ils ont été plusieurs à y aller d'un raisonnement semblable en 2011.

- Gabriel Béland

Photo: Siu Wu, AP

Andres Iniesta célèbre son but avec David Villa.

31 mai

La LNH est de retour à Winnipeg

Les amateurs de hockey du Manitoba et de Winnipeg se souviendront longtemps du 31 mai 2011. Lors d'une grande conférence de presse, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a mis un terme à 15 années de rumeurs et d'espoirs en confirmant la vente des Thrashers d'Atlanta au groupe True North Sports and Entertainment.

Sous les acclamations populaires, la septième franchise canadienne était officiellement de retour. Les évènements se sont ensuite bousculés tout l'été pour donner une identité à l'équipe. Le nom, en guise de clin d'oeil à l'histoire, a rapidement tourné au consensus: les Jets. Le logo, un chasseur à réaction sur une feuille d'érable, se veut un hommage à l'Armée de l'air canadienne.

Sur la glace, les ex-Thrashers ont connu un début de saison pénible avec un revers de 5 à 1 contre le Canadien dans un MTS Centre plein à craquer et heureux de retrouver son équipe.

- Pascal Milano

Photo: Jonathan Hayward, PC

Un partisan des Jets.

12 juin

Button vainqueur sous la pluie

Il a plu au Grand Prix du Canada. Tellement que la course a dû être suspendue pendant deux heures sur le circuit Gilles-Villeneuve, créant un casse-tête pour les télédiffuseurs.

Une fois reprise, elle n'a pas déçu alors que le Britannique Jenson Button remporté l'épreuve au terme d'une course folle où il a été impliqué dans deux collisions.

À l'heure des bilans fin de saison, l'épreuve de Montréal été désignée par plusieurs course de l'année.

L'événement a encore une fois été un succès d'estime, avec 300 000 spectateurs au cours des trois journées de course, selon les chiffres des organisateurs, et des retombées économiques estimées à 90 millions.

- Gabriel Béland

Photo: Rogerio Barbosa, AFP

Vitaly Petrov et Jenson Button luttent sous la pluie lors du Grand Prix du Canada.

15 juin

Les Bruins champions!

Troisièmes de l'Association de l'Est avec une récolte de 103 points, les Bruins de Boston ont remporté une première Coupe Stanley en 39 ans grâce à une victoire en sept matchs face aux Canucks de Vancouver.

Sans être les plus talentueux, les Oursons sont allés chercher cette consécration en affichant une ardeur au travail et une énergie rarement égalées. Hormis leur balayage face aux Flyers de Philadelphie, les Bruins ont d'ailleurs eu besoin de sept matchs pour éliminer le Canadien et le Lightning de Tampa Bay au cours des séries.

Le gardien Tim Thomas a été la pierre angulaire de l'équipe et a remporté le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la saison, grâce à un pourcentage d'efficacité de ,938 et à une moyenne de buts alloués de 2,00 en saison régulière. Des statistiques similaires lui ont permis de remporter le trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des séries,

- Pascal Milano

Photo: Ben Nelms, Reuters

Zdeno Chara célèbre la victoire des Bruins de la Coupe Stanley.

17 juillet

Un baume pour le Japon

Qui aurait parié sur une victoire japonaise lors de la Coupe du monde de soccer féminin, disputée cet été en Allemagne? Malgré de beaux atouts, les Japonaises ne faisaient pas partie du club des favorites constitué principalement de l'Allemagne et des États-Unis. Elles ont pourtant battu ces deux nations grâce à un collectif soudé et une domination de la possession du ballon.

Après avoir surpris les Allemandes en quarts, puis les Suédoises en demi-finale, elles sont allées au bout du suspense face aux Américaines, lors du match ultime. Revenues au score à deux reprises, elles ont finalement remporté le titre aux tirs au but (3-1).

De retour au pays, les joueuses ont été accueillies comme de véritables héroïnes. Elles ont insufflé une bonne dose de joie et d'optimisme dans un pays qui se relevait à peine des conséquences tragiques du tremblement de terre.

- Pascal Milano

Photo: Johannes Eisele, AFP

Les Japonaises ont triomphé lors de la Coupe du monde.

9 juillet

Bute devant les siens

Lucian Bute est arrivé au Québec à l'âge de 23 ans pour réaliser son rêve, celui de devenir champion du monde de boxe. Il l'a réalisé en 2007.

Le 9 juillet dernier, Bute en a réalisé un autre: défendre sa ceinture devant les siens. En plein coeur de Bucarest, devant quelque 8000 spectateurs, il a mis le Français Jean-Paul Mendy K.-O. au quatrième round.

«Ça faisait quatre ans que j'attendais ça, la chance de revenir disputer un combat en Roumanie, a dit le boxeur après son triomphe. Il y avait vraiment beaucoup d'émotions pour moi. »

En tout, Lucian Bute s'est battu trois fois en 2011, pour autant de victoires.

- Gabriel Béland

Photo: Daniel Mihailescu, AFP

Lucian Bute.

24 juillet

Un Australien en France

Sur les Champs-Élysées, Cadel Evans devient le premier Australien à remporter le Tour de France. «J'ai regardé mon premier Tour à la télévision il y a vingt ans et j'ai su que j'allais gagner cette course », dit Evans.

L'Australien a mené une course intelligente tout au long des trois semaines, ce qui lui a permis de remporter l'épreuve tout en ne méritant qu'une seule petite victoire d'étape.

Evans vient briser le rêve des Français, qui ont cru un instant que Thomas Voeckler, en jaune pendant 11 jours et jusqu'à la toute fin, pourrait l'emporter.

Cadel Evans, solide en montagne, a réglé l'affaire le samedi au contre-la-montre. Dimanche, à Paris, c'est l'heure de parader.

- Gabriel Béland

Photo: Pascal Rossignol, Reuters

Cadel Evans.

14 août

Djokovic, roi du tennis

En finale de la Coupe Rogers, le serbe Novak Djokovic poursuit son année de rêve. Au stade Uniprix, il dispose de l'Américain Mardy Fish en trois sets (6-2, 3-6, 6-4) et devient le premier joueur à gagner cinq Masters 1000 dans une même année.

Djokovic a aussi remporté en 2011 le tournoi de Wimbledon, les Internationaux des États-Unis, ceux d'Australie et a atteint le 4 juillet la première place du classement mondial, qu'il occupe encore aujourd'hui.

«Cette année, victoire après victoire, Grand Chelem après Grand Chelem, j'ai gardé les pieds sur terre, j'ai voulu gagner encore et encore en restant concentré, a expliqué récemment le champion au Times de Londres. J'ai gardé mon sang-froid après chaque succès et j'imagine que c'est ce qui explique l'année que j'ai eue.»

- Gabriel Béland

Photo: Leon Neal, AFP

Novak Djokovic célèbre sa victoire face à Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale de Wimbledon.

21 août

Ambrose coiffe Tagliani

Pour la cinquième course de la série NASCAR Nationwide à Montréal, les amateurs québécois ont presque vu l'un des leurs l'emporter.

L'Australien Marcos Ambrose a toutefois mené une course d'enfer pour damer le pion à Alexandre Tagliani, qui a terminé deuxième.

Ambrose, arrivé à Montréal quelques minutes avant la course, a remonté tout le peloton avant d'être impliqué dans un accrochage avec Jacques Villeneuve. Il a dû encore remonter la caravane pour l'emporter: «J'ai l'impression d'avoir dépassé 400 voitures aujourd'hui», a dit Ambrose après la course.

- Gabriel Béland

Photo: Bernard Brault, La Presse

Marcos Ambrose.

10 octobre

Calvillo passe à l'histoire

Au moment de faire la passe, Anthony Calvillo ignorait qu'elle le ferait passer à l'histoire. Après avoir saisi le ballon, Jamel Richardson a évité un plaqué et réussi le touché pour les Alouettes. Calvillo pensait sur le coup aux précieux points grappillés.

«Mais quand j'ai vu des gens courir sur le terrain, j'ai compris», dira plus tard le quart-arrière de 39 ans. Il venait de briser la marque de 72 381 verges par la passe établie par Damon Allen. Calvillo devenait donc le passeur le plus prolifique non seulement de la Ligue canadienne de football, mais de toute l'histoire du football professionnel.

Plus tôt en saison, soit le 15 juillet, il avait également battu le record de tous les temps aussi détenu par Allen pour le nombre de passes de touché en carrière (394). Pas mal, pour celui qui a grandi avec le quolibet de «petit Mexicain maigrichon» et que personne ne voyait devenir joueur de football professionnel.

- Gabriel Béland

Photo: Christinne Muschi, Reuters

Anthony Calvillo.

16 octobre

Tragédie à Las Vegas

Impliqué dans l'un des accidents les plus spectaculaires de l'histoire du sport automobile, Dan Wheldon est devenu le premier pilote à perdre la vie en IndyCar depuis le décès de Paul Dana, en 2006.

Lors du 12e tour de l'épreuve de Las Vegas, la voiture du Britannique (no 11, à l'avant) est entrée en contact avec celle de Charlie Kimball avant de s'envoler, en flammes, et de heurter les grillages de sécurité. Le double vainqueur des 500 milles d'Indianapolis a rapidement été héliporté vers le centre médical de l'Université de Las Vegas, où son décès a été constaté.

En guise d'hommage, les autres pilotes ont effectué cinq tours d'honneur. La tristesse s'est rapidement teintée de colère, plusieurs pilotes jugeant la piste trop dangereuse avec des vitesses moyennes de plus de 220 m/h (350 km/h).

- Pascal Milano

Photo: Jessica Ebelhar, AP

Lors du 12e tour de l'épreuve de Las Vegas, la voiture de Dan Wheldon est entrée en contact avec celle de Charlie Kimball avant de s'envoler, en flammes, et de heurter les grillages de sécurité.

23 octobre

Les All-Blacks maîtres chez eux

La pression était énorme pour l'équipe de rugby de la Nouvelle-Zélande qui, entre le 9 septembre et le 23 octobre, a accueilli le gratin du ballon ovale sur son territoire.

Sans le moindre titre depuis 1987, les All-Blacks ont corrigé cette erreur historique en dominant la France par la marque de 8 à 7, en finale. Cette frayeur devant le XV français a mis un terme à un parcours de rêve pour la sélection de Graham Henry. Après quatre victoires dans la poule A, accompagnées d'un différentiel de "191, les Néo-Zélandais ont ensuite éliminé l'Argentine et l'ennemi australien.

Un défilé réunissant 200 000 personnes a conclu la belle aventure, dont le prochain chapitre aura lieu en 2015, en Angleterre.

- Pascal Milano

Photo: Nigel Marple, Reuters

Cory Jane et Israel Dagg célèbrent la victoire des All-Blacks.

28 octobre

Les Cards champions

Après l'effondrement historique des Red Sox de Boston en septembre, les têtes se sont logiquement tournées vers les Phillies de Philadelphie et les Yankees de New York, en séries. Mais avec leur élimination rapide, il était plutôt dit que les séries 2011 couronneraient une belle histoire. Difficile de fairemieux que les Cardinals de St. Louis à ce chapitre. Après avoir comblé un retard de 10,5 matchs à la fin de l'été, les joueurs de Tony La Russa ont obtenu leur billet pour les séries lors de la dernière rencontre du calendrier régulier. Après avoir éliminé Philadelphie et les Brewers de Milwaukee, les Cards ont refait le coup aux Rangers du Texas. Le sixième match fait déjà partie de l'histoire alors qu'en deux occasions, ils sont passés à une seule prise de l'élimination. Ils ont finalement remporté le septième match par la marque de 7-2 pour remporter un 11e titre de la Série mondiale.

-Pascal Milano

Photo: Reuters

Les Cardinals de St.Louis ont remporté la Série mondiale le 28 octobre.

17 décembre

Jacques Martin congédié

Pierre Gauthier congédie l'entraîneur- chef du Canadien, Jacques Martin, après 32 matchs (13-12-7) et le remplace, par intérim, par un de ses assistants, Randy Cunneyworth (à gauche). La décision de nommer un unilingue anglophone au poste d'entraîneur-chef déchaîne une avalanche de critiques à l'endroit de Pierre Gauthier et de la direction du Canadien. Geoff Molson en appelle à la « compréhension» des partisans, mais rien n'y fait. Les sondages montrent clairement que ceux-ci n'acceptent pas un entraîneur- chef unilingue anglais à la tête de « leur » Canadien.

-François Fournier

Photo: Bernard Brault, La Presse

Jacques Martin et Randy Cunneyworth.

Année de transition chez l'Impact

Il y a des saisons sans histoires et il y a la dernière année de l'Impact au deuxième échelon nord-américain. La route vers la Major League Soccer a été pavée d'une succession de mauvais résultats, de départs et de controverses en tout genre. La bonne fin de saison adoucit à peine le sentiment d'échec causé par une rare absence des séries. Après la démission de l'entraîneur Marc Dos Santos, en juin, l'Impact a fait un bond de géant vers la MLS en confiant les rênes de l'équipe, mouture 2012, à l'Américain Jesse Marsch. Ce dernier a rapidement mis Montréal sur la carte de la MLS en faisant de Brian Ching son premier choix au repêchage d'expansion. Les partisans montréalais, qui ont découvert le nouveau chandail le 1er décembre, ont déjà eu un aperçu de la MLS avec la visite des Red Bulls de New York et de Thierry Henry, en mai (notre photo).

-Pascal Milano

Photo: Bernard Brault, La Presse

Thierry Henry, lors de son passage avec les Red Bulls de New York en mai dernier.

Le feuilleton de l'amphithéâtre de Québec

En février, lorsque Jean Charest a annoncé un investissement de 200 millions dans la construction d'un nouvel amphithéâtre à Québec, rien n'annonçait que cette décision mènerait à une crise politique. Le Parti québécois de Pauline Marois, déchiré par le controversé projet de loi 204, a été marqué par une série de démissions. Ce textevisait à placer le contrat de gestion de l'amphithéâtre, intervenu entre la Ville de Québec et Quebecor Media, à l'abri d'un recours judiciaire. Au printemps, le projet de loi a été étudié lors d'une commission parlementaire très suivie. Régis Labeaume a vivement défendu son plan. La loi 204 a finalement été adoptée en septembre. Le contrat de gestion fera de Quebecor Media le maîtredes lieux lorsque la construction du nouvel amphithéâtre sera achevée. En retour, l'entreprise acquittera un montant forfaitaire pour les droits d'appellation et versera un loyer. M. Labeaume mise désormais sur la capacité de Pierre Karl Péladeau à convaincre la LNH de transférer une équipe à Québec. «Je lui passe la rondelle», a dit M. Labeaume, lors de l'annonce de l'entente, en mars dernier. On verra en 2012 si Quebecor Media s'approche du but.

-Philippe Cantin

Photo: Reuters

Régis Labeaume et Jean Charest lors de l'annonce en février dernier.

Ils nous ont quittés

Voici quelques-unes des personnalités sportives qui nous ont quittés en 2011 (année de naissance entre parenthèses) :

Vassili Alexeiev (1942) Haltérophilie

Seve Ballesteros (1957) Golf

Wade Belak (1976) Hockey

Derek Boogaard (1982) Hockey

Al Davis (1929) Football

Dave Duerson (1960) Football

«Smoking» Joe Frazier (1944) Boxe

Hideki Irabu (1969) Baseball

Harmon Killebrew (1936) Baseball

Hal Patterson (1932) Football

Rick Rypien (1984) Hockey

Randy «Macho Man» Savage (1952) Lutte professionnelle

Bubba Smith (1945) Football

Socrates (1954) Soccer

Duke Snider (1926) Baseball

Grete Waitz (1953) Marathon

Dan Wheldon (1978) Course automobile

Dick Williams (1929) Baseball

Photo: Reuters

Joe Frazier