Quoi de plus normal pour un athlète que de perdre sa motivation quand les défaites s'accumulent? Qu'on soit un joueur étoile de la LNH ou un pee-wee dans une équipe récréative, on réagit toujours négativement à une série de défaites.

«Il faut d'ailleurs être vigilant, avertit le professeur Gordon Bloom, spécialiste en psychologie du sport à l'Université McGill. Le corps réagit moins bien, les réflexes sont moins aiguisés quand on ne croit pas en ses chances de gagner.

«C'est alors important d'insister sur d'autres aspects de la pratique sportive, rappeler par exemple à l'athlète qu'il a eu un bon entraînement, qu'il s'est bien préparé pour son prochain match.»

«On peut perdre régulièrement et pourtant s'améliorer sans cesse, souligne de son côté Stéphane Perreault, professeur à l'UQTR. Au-delà du résultat, l'athlète a plus de chances d'être satisfait de ses résultats si ce sont ses performances passées qui sont le point de référence.

«D'ailleurs, les parents ou les entraîneurs ont un rôle important. Si la première question qu'un enfant entend de son père en rentrant à la maison est: "As-tu donné ton meilleur effort?", ce sera évidemment plus positif que: "As-tu gagné?"»

Le professeur Bloom renchérit: «Il faut aussi insister sur la chance qu'a l'athlète de pouvoir pratiquer un sport qu'il aime et rappeler que plus personne ne se souviendra des résultats, dans 5 ou 10 ans, quand on parlera de sa carrière.»