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Pourquoi piger ?

Quelle est la raison d’un tirage au sort au tennis ? Pourquoi ne pas opposer la meilleure tête de série de chaque partie du tableau au moins bien classé ? Cela éviterait un déséquilibre comme celui de Roland-Garros cette année.

Pierre St-Germain

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

Pour vous répondre, j’ai fait appel à Eugène Lapierre, vice-président principal, tennis professionnel au Québec, à Tennis Canada. « Avec son traditionnel tirage au sort, on peut dire que le tennis est plutôt démocratique dans sa façon d’établir le tableau éliminatoire des joueurs ou des joueuses d’un tournoi, explique-t-il. Cela dit, on essaie quand même que les mieux classés ne s’affrontent pas dès le départ. C’est pour cela qu’on établit une liste des favoris (ou têtes de série), soit les plus aptes à remporter le tournoi selon leur classement.

« Dans un tournoi du Grand Chelem de 128 participants, il y a 32 favoris. La démocratie commence vraiment quand tous les favoris sont placés. C’est là qu’on met tous les autres participants dans un chapeau et que, par tirage, on remplit toutes les lignes restantes du tableau de haut en bas. On considère donc qu’à partir d’un moment, le classement a ses limites et on veut donner les mêmes chances à tous. En ne suivant que la méthode du mieux classé contre le moins bien classé, les joueurs issus des qualifications et ceux ayant obtenu un laissez-passer se mesureraient toujours aux tops du tournoi. Les participants de milieu de peloton joueraient toujours les uns contre les autres. La méthode adoptée en tennis fait respirer tout ça... et crée un joyeux suspense à chaque tirage. Vive la démocratie du tennis ! »

Où était Lehkonen ?

PHOTO GEOFF BURKE, USA TODAY SPORTS

Artturi Lehkonen, de l’Avalanche du Colorado, soulève la coupe Stanley le 26 juin dernier à Tampa, en Floride.

En regardant Artturi Lehkonen sur la première unité d’avantage numérique de l’Avalanche, je ne peux m’empêcher de penser au rôle qu’il a si longtemps eu à Montréal : joueur de soutien et spécialiste du désavantage numérique. Est-il la version moderne de Superman, qui retrouvait son uniforme de héros après sa journée de travail ? Le CH est-il spécialiste pour ne pas exploiter le potentiel offensif de certains membres de son personnel ?

Jean-François L’Heureux

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Votre hypothèse a souvent été soulevée, notamment en réaction à Phillip Danault, qui a dynamité sa marque personnelle (13 buts) en inscrivant 27 buts cette saison. Notons toutefois qu’en termes de points, sa moyenne par match (0,65) était semblable à celle de ses deux meilleures saisons à Montréal. De plus, pour chaque joueur qui explose ailleurs, on trouve des cas contraires, Tomas Tatar et Max Domi, par exemple.


Quant à Lehkonen, il manquait tellement d’occasions qu’il fallait avoir la foi pour croire en un véritable potentiel offensif. De 2017-2018 à 2020-2021, il a marqué sur 7,7 % de ses tirs. Sur les 179 attaquants de la LNH qui ont joué au moins 200 matchs pendant cette période, il était 171e. À ses trois premières années, il avait aussi eu droit à du temps en avantage numérique, mais là aussi, son ratio de points par 60 minutes de jeu le plaçait au 240e rang sur 247 attaquants (source : Natural Stat Trick).

L’éveil offensif de Lehkonen a toutefois commencé avant son arrivée à Denver. À ses 20 derniers matchs à Montréal, il comptait 8 buts et 6 passes pour 14 points. Quelle a été sa fiche en séries ? 8 buts et 6 passes en 20 matchs. C’est pourquoi Lehkonen a valu un retour intéressant à Kent Hughes.

La Coupe sur la route

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La coupe Stanley

La coupe Stanley qui se promène tout l’été est-elle la vraie coupe ou une fausse ? Combien de bagues l’équipe championne fournit-elle et combien coûte une bague ?

Marie Thérèse Pelletier


Réponse de Guillaume Lefrançois :

La coupe qui est débarquée à Roberval cet été est la même que celle que les joueurs trimballent sur la patinoire, nous confirme le Temple de la renommée du hockey. Par contre, le bol d’origine a été retiré et remplacé à la fin des années 1960. Il demeure au Temple de la renommée en tout temps.

Quant aux bagues, leur nombre relève du propriétaire de l’équipe, contrairement aux noms sur la coupe, où l’espace est limité. En 2019, les Blues en avaient offert 139, tandis que le Lightning de 2020 en avait commandé environ 300, mais il n’est pas clair si les 300 étaient identiques, ou s’il y avait des versions « économiques ». D’autant plus que, selon The Athletic, le prix de détail de ces bagues était de 66 000 $. Il est permis de douter que le propriétaire du Lightning ait investi 20 millions de dollars pour des bijoux, à plus forte raison en plein cœur de la pandémie !

Où est Milos ?

Est-ce que M. Raonic a pris sa retraite à la suite de blessures ?

Jean Careau

Réponse de Nicholas Richard :

Officiellement, Milos Raonic n’est pas à la retraite. Il est actuellement 330e au classement de l’ATP. En revanche, il est vrai que sa situation est inquiétante. Raonic n’a pas joué depuis son élimination en ronde de 16 au tournoi d’Atlanta en juillet 2021. Il n’a jamais été épargné par les blessures et selon les dernières informations, il serait toujours en train de travailler pour revenir au jeu en bonne santé.