(Eugene) Moins d’un mois après avoir contracté la COVID-19, le sprinteur canadien Andre De Grasse a eu besoin d’une poussée tardive pour accéder aux demi-finales du 100 mètres, aux Championnats du monde d’athlétisme.

Le sextuple médaillé olympique semblait dans le pétrin lors des 80 premiers mètres au Hayward Field, vendredi, mais il est passé en deuxième vitesse pour s’emparer du deuxième rang grâce à un chrono de 10,12 secondes. Il s’est automatiquement qualifié pour les demi-finales de samedi.

« C’était bon de simplement enlever la rouille aujourd’hui, a dit De Grasse. Maintenant, je peux simplement tout donner samedi lors des demi-finales. Ce ne sera pas facile. Je dois simplement aller sur la piste et tenter d’obtenir mon meilleur chrono de la saison. »

Le Torontois Aaron Brown a lui aussi obtenu son billet pour les demi-finales après avoir franchi la ligne d’arrivée en un temps de 10,06 secondes, son meilleur de la saison.

Lors d’une soirée au cours de laquelle les chronos ont été rapides, De Grasse a montré le 19e meilleur temps. Fred Kerley a été le plus rapide de toutes les vagues grâce à un chrono de 9,79.

« La piste est extraordinaire et l’ambiance est très bonne. Il y aura assurément des temps rapides samedi, a souligné De Grasse. Plusieurs personnes peuvent monter sur le podium. Je dois simplement y aller une course à la fois pour tenter de me qualifier pour la finale. »

Âgé de 27 ans, De Grasse n’a jamais raté le podium lors d’une course individuelle aux Mondiaux ou aux Olympiques. Il a récolté quatre médailles de bronze au 100 mètres, soit deux aux Mondiaux et deux aux Olympiques.

Une blessure au pied l’a toutefois ralenti plus tôt cette saison. Il commençait à retrouver la forme lorsqu’il a fait arrêter le chrono à 10,05 secondes lors de l’épreuve d’Oslo dans la Ligue de diamant, le 16 juin, mais il a annoncé quelques jours plus tard qu’il avait contracté la COVID-19.

De Grasse a récemment avoué lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne qu’il était même un peu essoufflé en montant les escaliers.

Les demi-finales et la finale auront lieu samedi.

Pendant ce temps, il n’a fallu qu’une seule tentative à Camryn Rogers pour obtenir sa place en finale du lancer du marteau.

PHOTO DAVID J. PHILLIP, ASSOCIATED PRESS

Camryn Rogers, du Canada, participe aux qualifications pour le lancer du marteau féminin aux Championnats du monde d’athlétisme.

L’athlète âgée de 23 ans originaire de Richmond, en C. -B., a effectué un lancer de 73,67 mètres en lever de rideau des Mondiaux d’athlétisme, surpassant du même coup le seuil de qualifications établi à 73,50. Elle a ensuite quitté le stade.

« Nous sommes arrivés au stade avec un plan d’en finir après le premier lancer, a mentionné Rogers. C’est un plan et un point que nous avons travaillé pour avoir de la constance tout au long de la saison. Et ensuite de venir ici et de faire le travail quand ça compte. C’est tout. Nous pouvons maintenant aller de l’avant et être emballés pour la finale de dimanche. »

Il s’agissait du quatrième meilleur lancer du jour, mais le résultat a été bien loin de sa propre marque canadienne de 77,67 m établie le mois dernier — qui fut également la quatrième meilleure au monde cette saison.

Jillian Weir, de Kingston, s’est aussi qualifiée pour la finale grâce à un tir de 72,00 m.

Rogers avait terminé cinquième à ses premiers Jeux olympiques l’été dernier à Tokyo, et fut la plus jeune athlète en finale. Elle souhaite fracasser sa propre marque en finale, ce qui pourrait offrir une première médaille au Canada dans cette épreuve.

« Il s’agissait de mes premiers Jeux olympiques et c’était tellement excitant, a-t-elle affirmé. Nous savons maintenant qu’il y a plus. Il y a de la place pour l’amélioration. Tu peux toujours travailler sur des choses et tu peux toujours travailler pour te dépasser et atteindre les prochains niveaux. Le plan est de continuer à bâtir et d’obtenir un nouveau sommet personnel. Ça veut aussi dire de quitter le stade avec une médaille. C’est notre objectif. »

Quelques semaines après avoir fracassé son record canadien au lancer du poids, Sarah Mitton a réussi un lancer de 19,38 m à sa deuxième tentative. Elle a ainsi obtenu son billet pour la finale, présentée samedi.

La Néo-Écossaise âgée de 26 ans est classée troisième au monde après avoir réussi un lancer de 20,33 m. Il s’agissait alors du meilleur tir au monde de l’année.

Un peu plus tôt vendredi, le Canadien Django Lovett a été irréprochable en qualifications au saut en hauteur. Le Britanno-Colombien âgé de 30 ans a surpassé son meilleur résultat cette saison, 2,28 mètres, à sa première tentative pour obtenir sa place en finale, lundi.

Il fut l’un des six sauteurs à franchir cette barre dès la première tentative.

« Mon objectif était de réussir tous mes sauts et nous avons fait le travail », a déclaré Lovett.

Lovett avait terminé huitième à ses premiers Jeux olympiques l’été dernier, à Tokyo.

Le médaillé de bronze des Jeux du Commonwealth en 2018 a aussi enlevé les honneurs de l’étape de la Ligue de diamant à Birmingham en mai.

Le Canada a envoyé une délégation de 59 athlètes à ces Mondiaux, la troisième compétition sportive en importance au monde derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde de soccer. Ceux-ci se déroulent au Hayward Field d’Eugene, en Oregon.