Voici notre plus récente cuvée de réponses aux questions des lecteurs.

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Temps ajouté

Je regardais récemment un match de la MLS. Il devait y avoir 5 minutes de temps ajouté, mais Orlando a marqué après 5 min 56 s. D’où vient ce principe de laisser jouer quand le temps est écoulé ? Je sais qu’il peut y avoir du temps supplémentaire dans les arrêts de jeu, mais une minute sur cinq, quand même ! Est-ce le seul sport qui permet cette latitude à l’officiel ?

Michel Leroux

Réponse d’Alexandre Pratt :

Plusieurs facteurs peuvent permettre à l’arbitre d’étirer la rencontre. Dans le match que vous évoquez, par exemple, un joueur de New York a écopé d’un carton jaune à la 93e minute pour avoir retardé le match. Une blessure, une substitution, une célébration qui dure un peu trop longtemps après un but ou un pépin technique peuvent aussi entraîner du temps ajouté en prolongation. Parmi les sports les plus connus, le soccer est celui dans lequel l’arbitre possède la plus grande latitude dans la gestion du temps. Il est aussi possible au rugby de disputer des minutes supplémentaires, mais le match prend fin lors du premier arrêt de jeu après que le temps est écoulé.

Alternance Montréal-Toronto

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Au début du tournoi de tennis à Montréal, les hommes et les femmes jouaient à Montréal. En quelle année le tournoi a-t-il été séparé en deux villes et, surtout, pourquoi ? Les assistances augmentaient d’année en année.

Joseph Sami Aura

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

En réalité, selon l’Encyclopédie canadienne, le tournoi s’est d’abord joué en Ontario, à partir de 1881, sous le nom de « Championnats nationaux canadiens ». Entre 1920 et 1967, il a eu lieu dans neuf villes différentes, dont Québec et Montréal, avant de n’être disputé qu’à Toronto de 1968 jusqu’en 1980. Ce n’est qu’en 1981 que les tournois masculin et féminin ont commencé à alterner entre Montréal et Toronto. Depuis, Toronto accueille les hommes lors des années paires, alors que Montréal accueille les femmes. Inversement pour les années impaires.

Perte de salaire

PHOTO PHELAN M. EBENHACK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Deshaun Watson

Selon l’Associated Press, Deshaun Watson, suspendu 11 matchs sans salaire, paiera une amende de 5 millions et perdra 623 500 $ en salaire cette saison. Pourtant, il gagne 46 millions par saison, il devrait donc perdre autour de 30 millions. Qu’est-ce qui cloche ?

Réjean Falardeau

Réponse d’Alexandre Pratt :

C’est en raison de la structure de son contrat. L’entente est d’une durée de cinq ans, mais Watson recevra presque tout l’argent entre 2023 et 2026. Pour la prochaine saison, son boni de signature est de 8,933 millions, et son salaire, de 1,035 million. La pénalité imposée par la NFL s’applique à son salaire seulement. Oui, c’est tordu…

128 places

Comment sont choisis les 128 participants du tableau principal des Internationaux de tennis des États-Unis ?

Nicole Dubé

Réponse d’Alexandre Pratt :

Les 104 premières places sont accordées aux joueuses et joueurs inscrits en fonction de leur classement mondial. À noter : si un athlète revient d’une blessure après six mois d’absence, et qu’il était parmi les 104 meilleurs auparavant, sa place sera protégée. Seize autres places sont données à ceux qui remportent trois matchs lors des qualifications. Enfin, huit chanceux reçoivent un laissez-passer.

Français au baseball

PHOTO LYNNE SLADKY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Bruce Bochy

Est-ce qu’il y a déjà eu un joueur venant de France dans le baseball majeur ?

Daniel Fournier

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

Selon mes recherches non exhaustives, huit joueurs nés en France — mais qui n’y ont pas nécessairement grandi — ont disputé au moins un match dans la MLB. Le dernier qui y soit arrivé est Bruce Bochy, de 1978 à 1987. Le même Bochy qui a remporté la Série mondiale à trois reprises comme gérant avec les Giants de San Francisco en 2010, 2012 et 2014. L’homme d’aujourd’hui 67 ans, né à Landes de Bussac, a évolué pour les Astros de Houston, les Mets de New York et les Padres de San Diego. Il sera d’ailleurs gérant de l’Équipe française lors des qualifications de la Classique mondiale de baseball de 2023. Il y a aussi eu Steve Jeltz, qui a joué un total de 727 parties entre 1983 et 1990, presque toutes avec les Phillies de Philadelphie. C’est lui qui présente les meilleures statistiques. Les autres : Charlie Lea (128 matchs, 1980-1988), Paul Krichell (87 matchs, 1911-1912), Larry Ressler (27 matchs, 1875), Duke Markell (5 matchs, 1951), Claude Gouzzie (1 match, 1903) et Joe Woerlin (1 match, 1895).