(Lausanne) La longue saga de dopage entourant la jeune patineuse artistique russe Kamila Valieva pourrait bien connaître son dénouement dans les prochains mois, puisque le Tribunal arbitral du sport (TAS) a fixé des dates pour des audiences, jeudi.

Le TAS va donc entendre cette cause qui a fait grand bruit l’année dernière en marge des Jeux olympiques de Pékin du 26 au 29 septembre. Les audiences ne seront pas ouvertes au public.

Ces séances devant le tribunal pourraient finalement révéler qui a remporté l’or dans l’épreuve par équipes à Pékin. La Russie a terminé en première place, avec Valieva dans ses rangs, devant les États-Unis. Aucune médaille n’a cependant été décernée.

Valieva a reçu un résultat positif à un test de dépistage à la trimétazidine, un médicament pour le cœur interdit dans le sport, effectué en décembre 2021, mais le résultat a été révélé durant les Jeux, plusieurs semaines plus tard.

La patineuse, qui a aujourd’hui 17 ans, était âgée de seulement 15 ans à l’époque. Sa situation a donc soulevé des craintes concernant le traitement qui est réservé aux jeunes patineuses artistiques en Russie.

L’Agence mondiale antidopage et l’Union internationale de patinage ont interjeté appel auprès du TAS lorsqu’un tribunal russe a statué que Valieva n’a commis « aucune faute ou négligence ».

L’AMA demande que Valieva soit suspendue pendant quatre ans et qu’elle soit disqualifiée des Jeux olympiques. L’agence russe antidopage a aussi déposé un appel, mais a demandé que l’adolescente soit punie d’une simple réprimande.

Un tel verdict aurait pour effet de laisser Valieva et ses coéquipiers conserver leur médaille d’or.