Pour la première fois depuis 2000, le médecin en chef de la délégation canadienne aux Jeux panaméricains sera une Québécoise : Dre Suzanne Leclerc, dont la nomination a été dévoilée par le Comité olympique canadien (COC) ce mercredi.

« J’ai toujours eu un intérêt pour la médecine du sport, a-t-elle raconté à La Presse Canadienne, qui l’a rejointe plus tôt cette semaine. J’ai fait une année de formation supplémentaire en médecine du sport à l’Université McGill. C’est lors de cette année-là, en 1998, que j’ai eu le privilège de travailler avec les athlètes des équipes nationales. J’ai été appelée à remplacer un collègue au sein de l’équipe nationale féminine de hockey. Je n’ai jamais arrêté depuis. »

Dre Leclerc a participé à 10 grands jeux depuis ceux d’hiver à Salt Lake City en 2002. Celle qui en sera à ses quatrièmes Jeux panaméricains (JP) quand elle s’envolera vers Santiago, au Chili, où seront tenues les compétitions du 20 octobre au 5 novembre prochains, occupe actuellement le poste de directrice médicale à l’Institut national du sport du Québec (INS Québec).

Elle a aussi œuvré au sein des équipes nationales de patinage de vitesse courte piste, de water-polo et d’escrime, notamment, vivra toutefois l’expérience de médecin en chef pour la première fois.

« Ce sera l’occasion de jouer un rôle différent de la médecine générale et d’agir en tant que chef de l’équipe médicale », a précisé celle qui a été nommée à la suite d’un appel de candidatures du COC.

Sur place, elle supervisera une équipe de sept médecins et plusieurs thérapeutes du sport, physiothérapeutes, massothérapeutes et une nutritionniste de performances : Évelyne Telmosse, sa collègue à l’INS Québec. Elle sera appelée à appuyer les membres de son équipe, que ce soit en clinique ou sur les différents sites de compétition. Mais la majeure partie de son travail sera effectuée en amont, alors que toute la planification, de la conception de la clinique en passant par le transport de matériel, devra être réglée au quart de tour.

« Notre rôle premier est de bâtir une clinique médicale pour la durée des Jeux. Ensuite, il faut prévoir les défis qu’on peut rencontrer, au Chili, dans ce cas-ci. L’expérience de mes anciens jeux me permet de pouvoir offrir un service clinique pour toute la totalité des jeux, en plus d’assurer une couverture terrain lors des compétitions. On est aussi là pour assurer le service médical à toute la délégation canadienne. »

Cette clinique sera située au rez-de-chaussée des résidences des athlètes canadiens. Elle offrira la plupart des services de base, mais pour des services plus spécialisés, comme l’imagerie (radiographies, etc.) par exemple, Dre Leclerc et son équipe compteront sur le soutien de la clinique principale des JP, mise sur pied par le pays hôte.

Dre Leclerc doit aussi prendre connaissance de la liste des médicaments autorisés par le Chili, et s’assurer de n’apporter avec elle que ceux dont le nom apparaît sur cette liste.

« Chaque pays a ses règles et on doit se conformer à celles-ci. C’est ainsi qu’on sait quelle médication on peut apporter », a-t-elle expliqué.

Si elle ne souvient pas d’un incident hors de l’ordinaire en particulier dans toutes ses expériences internationales, Dre Leclerc assure qu’une telle clinique destinée aux athlètes n’est pas différente d’une clinique médicale « régulière ».

« L’extraordinaire, on le gère sur le coup », insiste celle qui profitera aussi de l’occasion pour se mettre à jour sur les pratiques internationales en médecine sportive.

« C’est un travail d’équipe très riche pendant un mois. Ça nous permet de tisser des liens avec les médecins et l’équipe médicale qui vient de partout au Canada, mais également avec les collègues à l’international. D’aller chercher cette richesse d’expériences et de connaissances variées, c’est très valorisant », a-t-elle résumé.