Chaque lundi, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Le retour des Nordiques ?

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le Centre Vidéotron à Québec

Selon moi, la ville de Québec et ses environs sont prêts pour le retour des Nordiques. Selon vous, qu’est-ce qui empêche ce retour et y a-t-il de l’espoir ?

Serge Ste-Marie

Réponse de Guillaume Lefrançois

Au risque de vous décevoir, l’espoir semble mince. La meilleure chance de revoir la LNH à Québec venait du possible déménagement des Sénateurs, mais l’achat du club par Michael Andlauer et ses partenaires issus du milieu immobilier d’Ottawa laisse croire que l’équipe s’ancrera dans la capitale du Canada. Avec des groupes à Houston et, maintenant, à Salt Lake City, qui ont démontré de l’intérêt pour une équipe, sans oublier les récents bruits en provenance d’Atlanta, la LNH a des options aux États-Unis en cas de déménagement ou d’expansion. Ces marchés ne comptent certainement pas autant d’amateurs de hockey, mais aux yeux de la LNH, il y a là de nouveaux revenus à exploiter sans risque de cannibalisation. La LNH voit ses revenus de façon globale et si une partie des revenus d’une équipe à Québec se fait aux dépens de Montréal, la ligue ne serait pas plus avancée. On peut aussi croire qu’un club à Québec n’aiderait pas à faire mousser la valeur des contrats de télévision aux États-Unis, là où la LNH est à la traîne des autres ligues.

La ligne rouge

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le Centre Bell

Pourquoi la LNH a-t-elle enlevé la ligne rouge ? À quoi servait-elle ?

Daniel Fournier

Réponse de Guillaume Lefrançois

La LNH n’a jamais enlevé la ligne rouge, puisqu’elle est toujours peinte sur les patinoires et sert à déterminer les dégagements refusés. Seulement, le règlement de la passe de « deux lignes » a été aboli au terme du lock-out de 2004-2005, afin de stimuler l’attaque. Auparavant, une passe en provenance de la zone défensive et captée après la ligne rouge était jugée illégale puisque la rondelle avait franchi deux lignes.

Le salaire des entraîneurs du junior

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Patrick Roy derrière le banc des Remparts de Québec la saison dernière

Combien gagne un entraîneur dans le junior majeur ?

Alain Wood

Réponse de Guillaume Lefrançois

Très difficile de répondre à votre question, car la divulgation du salaire des entraîneurs est à la fois taboue et grandement variable. Taboue parce que même dans la LNH, le site CapFriendly répertorie le salaire de seulement 15 des 32 entraîneurs-chefs. Et au niveau junior, nos tentatives d’obtenir une estimation ont été infructueuses. Variable parce que les bénéfices autres sont nombreux, de l’appartement payé au véhicule fourni, si l’équipe est commanditée par un concessionnaire automobile, par exemple. Idem pour les adjoints, car certains sont simplement mis au chômage en été, tandis que d’autres peuvent être réaffectés à des tâches administratives.

Bloquer des tirs

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le défenseur David Savard, du Canadien de Montréal, bloque souvent des tirs adverses... à ses risques.

On voit de plus en plus, particulièrement en séries, des joueurs bloquer des lancers venant de partout en défense. Il en résulte souvent des blessures fâcheuses. Pourrait-on revoir l’équipement des défenseurs par exemple ? Jambières plus élaborées, protection des chevilles ?

Pierre Chouinard

Réponse de Mathias Brunet

De telles protections existent, entre autres pour les chevilles, mais le problème, c’est que les joueurs n’en veulent généralement pas. Ils tiennent à se sentir le plus à l’aise et légers possible. D’ailleurs, plusieurs gardent leurs épaulières pendant plusieurs années, certains conservent même les mêmes depuis les rangs juniors ! Difficile de leur faire changer leurs vieilles habitudes...

L’hymne dans les deux langues

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Alexandre Sylvestre chantant l’hymne national au Centre Bell

L’hymne national est-il chanté dans les deux langues en anglais et en français au Canada à l’extérieur du Québec ? Sinon, pourquoi est-il chanté dans les deux langues à Montréal alors que la langue française est la langue commune au Québec ?

Pierre Rousseau

Réponse de Justin Vézina

Pour répondre à la première partie de la question, dans la majeure partie des évènements sportifs canadiens, c’est uniquement en anglais, sauf lorsque l’équipe visiteuse vient du Québec. Dans ce cas-ci, les équipes font souvent un effort pour trouver une personne bilingue. Or, même si ce n’est pas un impératif, c’est la mission que la majorité des clubs se donnent. On a même vu certaines équipes aux États-Unis dans les dernières années faire cet effort. Le Kraken de Seattle, les Devils du New Jersey et les Capitals de Washington ont tous reçu la visite du Canadien avec un hymne canadien bilingue. Au Québec, cela dépend de l’envergure de la compétition, souligne la chanteuse Alyssa Daunais, qui a notamment interprété l’hymne national pour le Canadien, le Rocket de Laval et les Alouettes de Montréal. Lors de plusieurs matchs de la LHJMQ, elle n’a eu qu’à chanter en français. Toutefois, l’hymne national canadien dans les ligues dites majeures se fait toujours de façon bilingue quand la partie est tenue à Montréal.

Les cagnottes de F1

PHOTO GEORG HOCHMUTH, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Max Verstappen et Sergio Perez sur le podium au Grand Prix d’Autriche

Le gagnant d’une course de F1 reçoit un trophée lors de la présentation sur le podium. Y a-t-il une bourse en supplément de la FIA ou bien un quelconque boni de performance de son écurie ? Ou reçoit-il uniquement son salaire selon son contrat avec son écurie ?

Stéphane Monarque

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Selon un article d’avril 2023 publié par The Sporting News, la cagnotte totale de la FIA distribuée entre les équipes selon le classement des constructeurs à la fin de la saison actuelle est de 900 millions de dollars. Mais cet argent n’est pas remis aux pilotes directement ; les bonus de performance sont préétablis dans le contrat d’un pilote. Par exemple, le championnat remporté in extremis par Verstappen en 2021 lors de la dernière course de la saison lui aurait rapporté environ 12 millions de dollars additionnels, selon des informations données par un média espagnol.