(Fukuoka, Japon) La Canadienne Summer McIntosh a décroché la médaille de bronze au 200 mètres libre, mercredi, aux Championnats mondiaux aquatiques.

McIntosh a complété la distance en une minute et 53,65 secondes.

« C’est formidable de pouvoir monter sur le podium à mes deuxièmes championnats du monde », a déclaré McIntosh, dans un communiqué de Natation Canada.

« En général, je suis très satisfaite de cette course, et le 200 mètres libre a toujours été une épreuve amusante. La course a été très serrée, je dois donc en tirer des leçons, notamment sur mes temps de passage et les choses sur lesquelles je dois travailler », a ajouté la nageuse de 16 ans qui a, à son actif, cinq podiums lors des Mondiaux en grand bassin.

McIntosh a donné le coup d’envoi de la compétition dimanche avec une quatrième place au 400 mètres libre, alors que l’Australienne Ariarne Titmus éclipsait le record mondial qui appartenait à la Canadienne.

« Je pense qu’il y a toujours des choses à apprendre, et on en apprend davantage dans des courses comme celle-ci, au 400 mètres libre », a fait remarquer McIntosh.

« J’ai tiré beaucoup de leçons sur la façon dont j’ai concouru, notamment sur mes erreurs ainsi que sur ma préparation et sur ce que je peux améliorer. Cela me donne beaucoup de motivation et m’incite à travailler plus fort en vue des Jeux de Paris, l’année prochaine. »

La performance de McIntosh, mercredi, a été éclipsée par celle de l’Australienne Mollie O’Callaghan, qui a établi un record du monde en 1:52,85.

O’Callaghan, une nageuse âgée de 19 ans, a fracassé la marque précédente au 200 mètres libre, de 1:52,98, qui avait été établie par l’Italienne Federica Pellegrini en 2009.

« Je suis en état de choc, a déclaré O’Callaghan. Je voulais simplement m’amuser ce soir, et je me disais que je serais heureuse, peu importe le résultat final. Sortir de là avec un record du monde, c’est formidable ».

Titmus a mené par la majeure partie de la course avant d’être surprise dans les 50 derniers mètres. Titmus a touché le muret en 1:53,01.

O’Callaghan a aussi obtenu un chèque de 30 000 $, qui est remis à chaque athlète qui établit un nouveau record aux Mondiaux aquatiques.

Voici ce qu’O’Callaghan s’est dit au cours des 50 derniers mètres. « Je dois juste continuer. Peu importe si c’est difficile ou non, que ça fasse mal ou non. Je dois pousser, et si je dois terminer dernière et mourir là, alors ça m’ira. Au moins, j’aurai essayé », a-t-elle raconté.

Il a fallu quelques minutes à O’Callaghan après la course pour se ressaisir et comprendre l’ampleur du moment. « J’étais bouleversée, a-t-elle confié. Je ne savais pas quoi dire — ces larmes de joie, des émotions très complexes. Je suis très fière de moi. C’était tellement inattendu. »

Pour sa part, Titmus n’est pas passée par quatre chemins. « Pour être bien franche, je voulais gagner, a dit l’athlète âgée de 22 ans. Je croyais que j’avais une bonne performance — et ç’a été le cas. Mais bon, même si je n’ai pas gagné, au moins je peux me dire que c’est une autre Australienne qui trône au sommet du podium. »

Un peu plus tard, le Montréalais Ilya Kharun a abaissé son record canadien à 1 minute 53,82 secondes pour terminer à la quatrième place à égalité avec l’Américain Thomas Heilman en finale du 200 mètres papillon.

Léon Marchand, de France, a remporté la médaille d’or de l’épreuve en 1:52,43, suivi de Krzysztof Chmielewski, de la Pologne (1:53,62). Le Japonais Tomoru Honda (1:53,66) a complété le podium avec un écart de 16 centièmes de seconde sur les deux Nord-Américains.

Kharun, 18 ans, occupait le huitième rang aux trois premiers passages, mais il a effectué une extraordinaire remontée avec le temps le plus rapide sur les 50 derniers mètres, soit 29,15 secondes. Ce faisant, il a retranché près d’une demi-seconde à son meilleur temps personnel inscrit mardi en demi-finale.

« J’aurais pu mieux faire, mais l’arrivée était un peu longue, a-t-il décrit. J’ai essayé d’y aller en douceur dans les 50 premiers mètres et d’exploser dans les 50 derniers. J’ai certainement abaissé de beaucoup mon temps, et c’est ce que je voulais, mais je voulais vraiment un podium, également. Je devrai y parvenir l’année prochaine (aux Jeux olympiques). »

Par ailleurs, les Canadiennes Molly Carlson et Jessica Macaulay ont décroché l’argent et le bronze, respectivement, à la tour de 20 m — une épreuve qui ne figure pas au programme olympique. L’Australienne Rhiannan Iffland a gagné l’or.