(Monaco) Krystsina Tsimanouskaya, la sprinteuse de la Biélorussie dont l’équipe a tenté de l’exclure des Jeux olympiques de Tokyo, pourra maintenant représenter la Pologne aux prochains Championnats du monde.

Le profil de Tsimanouskaya sur le site internet de World Athletics a été mis à jour lundi, avec une note indiquant qu’elle avait obtenu ce nouveau statut la veille.

La fédération internationale exige habituellement des athlètes souhaitant changer d’allégeance une pause de compétitions de trois ans. Les règles de World Athletics stipulent que cette condition peut être levée lors de « circonstances exceptionnelles ». L’organisme n’a pas voulu commenter, indiquant qu’il n’expliquait pas de quelles façons les cas sont évalués individuellement.

Les Mondiaux se mettront en branle le 19 août à Budapest, en Hongrie.

On ne savait pas lundi si Tsimanouskaya allait être sélectionnée par la Pologne et le cas échéant, pour quelles épreuves. Mais l’athlète a déclaré sur ses réseaux sociaux qu’elle estimait avoir de bonnes chances d’être retenue. La Fédération polonaise d’athlétisme n’a pas répondu aux demandes d’entrevues logées à son endroit.

Tsimanouskaya vit en Pologne depuis la tentative de la retirer de force des Jeux de Tokyo, en 2021. Son cas a tourné l’attention vers les cas de répression envers les Biélorusses en désaccord avec le président Alexander Lukashenko.

Ses entraîneurs ont tenté de renvoyer Tsimanouskaya en Biélorussie après qu’elle les eut critiqués pour avoir tenté de l’obliger à courir le relais 4x400 m, même si elle n’avait jamais participé à cette course auparavant.

On l’a ensuite empêchée de courir sa distance de prédilection, le 200 m. Elle a ensuite affirmé que des dirigeants de la Biélorussie ont tenté de la faire monter de force dans un avion avant que la police nipponne n’intervienne à l’aéroport.

Tsimanouskaya a depuis déclaré qu’elle craint des représailles si elle retourne en Biélorussie et que sa grand-mère l’a avertie de demeurer à l’étranger.

Deux entraîneurs du pays s’étaient fait retirer leur accréditation olympique à la suite de cet incident. L’un d’eux fait face à des accusations de la part de l’Unité d’intégrité de la fédération d’athlétisme.

La Biélorussie et la Russie sont toutes deux persona non grata aux Mondiaux, conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.