Il l’a fait. Le Québécois Patrick Charlebois est devenu mercredi le premier Canadien à remporter le North Pole Marathon, épreuve de la discipline se déroulant au point le plus au nord du globe.

Pour se rendre au pôle Nord, M. Charlebois a d’abord dû se rendre à Svalbard, un archipel norvégien, afin d’emprunter un navire passager, le Commandant Charcot. De là, la navigation jusqu’au pôle Nord a duré cinq jours.

Le Trifluvien était l’un des 12 athlètes à prendre part à la compétition. Pour triompher, il a couru près de 43 boucles d’un kilomètre sur une calotte glaciaire d’environ 6 à 12 pieds d’épaisseur, séparant les coureurs de l’océan Arctique.

De toute évidence, il a dû faire face à une surface instable et des conditions météorologiques imprévisibles ; comme il ne faisait que 3 degrés Celsius, les coureurs ont dû porter des vestes de flottaison en cas de bris de la glace.

« Avec la neige molle et le gilet de sauvetage, c’était une course très difficile, affirme le Québécois par voie de communiqué. Par contre, la souffrance d’un coureur n’est rien comparée à la souffrance d’une personne atteinte du cancer. »

Le marathonien prenait part à cette épreuve pour encourager Les lunettes roses, un groupe de femmes de la Mauricie qui amasse des fonds pour la recherche sur le cancer. « C’est ensemble que nous ferons la différence », dit-il à ce sujet.

M. Charlebois devient du même coup le deuxième Canadien à faire son entrée au sein du club sélect international du Marathon Grand Slam, réservé aux athlètes ayant couru au moins 42 km sur les sept continents de la planète ainsi que sur l’océan Arctique. Il y a cinq ans, il avait fait sept marathons sur sept continents en sept jours. Ne restait plus que l’océan Arctique.

« Faire partie de ce club, c’est une étape significative dans mon parcours, c’est une grande fierté », souligne le principal intéressé.