(Montréal) Les préparations vont bon train en vue des Championnats du monde de cyclisme sur route de 2026, qui se tiendront à Montréal, mais le président du comité organisateur admet que tout n’est pas entièrement ficelé.

« On travaille fort depuis déjà deux ans. Même si c’est notre métier d’organiser des courses de cette nature-là, on s’y est pris très tôt », a dit Sébastien Arsenault au cours d’une visioconférence en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal (GPCQM), dont il est le président-directeur général.

« Le plus important ce sont les parcours. Il y a plusieurs façons d’aborder les parcours. Premièrement, c’est un show télégénique : nous ne sommes pas dans un stade. Il faut regarder avec nos partenaires publics ce qu’on aimerait mettre en valeur pendant que les yeux du monde sont tournés vers Montréal. Est-ce qu’on voudra prendre telle rue, telle section ? Est-ce qu’on ira sur la Rive-Sud ? Est-ce qu’on veut partir du Stade olympique ? On est en train d’évaluer tout ça.

« Il faut aussi respecter tout le monde. Il y a une différence entre un village, la ville de Québec et une métropole comme Montréal. On le voit avec le Marathon de Montréal chaque année, on ne peut pas courir où on veut, comme on ne peut pas rouler où on veut, a-t-il souligné. On ne veut pas entraver des sections de la ville à proximité des hôpitaux, par exemple. C’est très complexe. Il y a 11 courses, potentiellement 13 avec l’ajout des femmes et des moins de 23 ans. […] Nous voulons en mettre plein la vue aux coureurs et à la télévision, tout en minimisant l’impact sur les concitoyens. »

Il reste également du travail à faire au niveau du montage financier. Arsenault a noté que dans plusieurs cas, c’est la fédération nationale du pays hôte qui exprime le désir d’accueillir l’évènement avant de mettre sur pied un comité organisateur. À Montréal, c’est le groupe d’Arsenault qui est allé chercher ces Mondiaux.

« Au niveau de l’organigramme, on est en processus de réflexions, notamment au niveau des prochaines embauches. Nous n’avons pas obtenu le plein budget que j’estime nécessaire. J’ai des rapports de coûts – non vérifiés – qui entrent des autres Mondiaux et je constate que le montant estimé de 40 millions, que j’avais avancé en 2020 avant la pandémie, tient toujours. Ensuite, ça va dépendre. Est-ce que la Ville de Montréal fournit tous les services ? Est-ce que la Sûreté du Québec va tout fournir sans nous envoyer de facture ?

« À trois ans de l’évènement, j’ai toujours un peu un sentiment d’urgence, de panique. Mais quand je fais le tour de mes gens, je me rends compte que ça va sur plusieurs points. Il nous restera à trouver un partenaire média national bilingue qui voudra absorber les coûts, contrairement aux GPCQM, alors que nous absorbons les coûts de production.

« Le cahier de charge est volumineux. Au cours des 12 prochains mois, il y aura plusieurs embauches, notamment aux ventes, au marketing et aux opérations. »

Montréal a accueilli les premiers Mondiaux sur route à se tenir hors de l’Europe en 1974. Le légendaire cycliste belge Eddy Merckx et la Française Geneviève Gambillon avaient alors été couronnés sur le mont Royal.