C’est le retour de la rubrique dans laquelle les journalistes de l’équipe des sports répondent à une question dans le plaisir

Guillaume Lefrançois

« Hé, le 33 de Larry Walker ! » Celle-là, je dois l’entendre chaque semaine, quand je déambule avec mon maillot des Expos, en route vers le parc Père-Marquette, où se produit la prestigieuse Ligue Encore Baseball. Rien contre Larry Walker, dont j’admirais le bras canon dans la droite. Mais en tant que receveur, le 33 est plutôt un hommage à Jason Varitek, receveur des Red Sox lors de la création de notre équipe, il y a une quinzaine d’années. Varitek était alors le seul receveur de l’histoire à avoir été derrière le marbre pour quatre matchs sans point ni coup sûr (Carlos Ruiz l’a rejoint depuis). Il était aussi le capitaine des fabuleux Red Sox de la décennie 2000, seule équipe de baseball qui m’ait fait vibrer depuis l’agonie des Expos. C’est pourquoi je porte le 33, au baseball et à la balle-molle, dans l’excellente ligue des médias.

PHOTO FOURNIE PAR GUILLAUME LEFRANÇOIS

Guillaume Lefrançois et son chandail du gardien Darren Pang avec le numéro 40

Au hockey, dans la non moins excellente Ligue EMF, c’est plutôt le 40, mais dans ce cas-ci, aucun risque de confusion avec Fred Brathwaite, Stéphane Beauregard ou Frank Pietrangelo. Le nom de Darren Pang, qui partage avec moi des défis d’ordre vertical, est inscrit en grosses lettres.

Richard Labbé

Ça dépend du sport. Au golf, par exemple, je ne porte aucun numéro, d’abord parce que ce n’est pas un sport et ensuite parce que je ne joue jamais. Au soccer intérieur, je porte le numéro 87, en hommage à l’année 1887, année de la première représentation de l’opéra Otello à Milan, Otello étant l’inspiration de tout joueur de soccer qui se respecte, et qui apprend très tôt à feindre la mort à la manière du mythique personnage. Au vrai football, je porte le numéro 80, parce que ce numéro n’a pas été porté souvent par un receveur des Cowboys, donc j’aime imaginer qu’il est le mien. Au hockey, j’aime bien le 9, qui fut celui de Maurice Richard, un joueur qui est directement responsable de mon prénom.

Mathias Brunet

PHOTO RENÉ PICARD, ARCHIVES LA PRESSE

Yvan Cournoyer (à droite) et son numéro 12

Je suis né un 12 décembre (12e mois de l’année) à 8 h 12 le matin. Le 12 a donc toujours constitué mon chiffre chanceux pour cette raison. Malheureusement, j’ai écrit l’article le plus virulent de ma carrière sur le plus glorieux joueur du Canadien à porter ce numéro, l’illustre Yvan Cournoyer, à l’époque où il agissait à titre d’entraîneur adjoint chez le Canadien. Keith Acton, l’un de mes joueurs favoris à l’adolescence, l’a aussi porté, de même que Mike Keane et Darcy Tucker, avant que le Canadien ne le retire pour l’éternité. J’aurais bien voulu le 12 lorsque j’ai disputé deux saisons comme demi de coin avec les Cavaliers de Bois-de-Boulogne dans la Ligue de football collégial AA, mais les numéros étant distribués au hasard, je me suis attaché au 28, que j’ai ensuite porté à l’occasion dans mes ligues de hockey de garage lorsque le 12 n’était pas disponible. Éric Desjardins a soulevé la dernière Coupe Stanley remportée par le Canadien en 1993 avec ce numéro dans le dos. Il est porté aujourd’hui par Christian Dvorak. Passons…

Nicholas Richard

Plus jeune, je faisais piger des numéros à mes proches pour déterminer quel numéro j’allais porter, un jour, dans la LNH tellement j’étais indécis ! Mon numéro de prédilection est le 10, en raison de ma date d’anniversaire, mais étrangement, je ne l’ai jamais porté. Il avait été déjà été attribué lors de ma première saison au hockey mineur. J’ai donc hérité du 9. Mais je n’ai jamais été à l’aise de porter ce numéro avec mon nom de famille… Trop de pression. Plus tard, au basketball, j’ai porté le 13 en l’honneur de Steve Nash et ce numéro m’a suivi. Encore aujourd’hui, dans les ligues de garage. Sinon, si je jouais dans la LNH, je porterais sans doute le 97, pour représenter mon année de naissance et pour titiller quelque peu un certain McDavid.

Katherine Harvey-Pinard

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Alex Kovalev et son numéro 27

J’ai évidemment une liste de priorités de numéros. Le premier en haut de la liste est le 11 ; mes frères et moi avons souvent choisi ce numéro au fil des années pour une raison que j’ignore malheureusement. S’il n’est pas disponible, je me tourne vers le 27 ; jeune, j’étais une grande admiratrice d’Alex Kovalev. Croyez-le ou non, j’avais même un collier avec le numéro 27. Juste un peu intense ! Si, par malheur, le 27 n’est pas là, alors je prends le 4 ; c’est mon chiffre chanceux, mais je trouve ça étrange de le porter comme attaquante. La liste continue, mais je vous épargne la suite. Vous êtes déjà bons de vous être rendus jusque-là.

Alexandre Pratt

Quand j’étais jeune, les enfants des entraîneurs avaient le premier choix. Après, on prenait – ou on nous attribuait – un numéro parmi les restants. À ma deuxième année dans le pee-wee, j’ai reçu le 41. Comme ce fut ma meilleure saison, j’ai repris ce numéro plus tard dans les ligues de garage.

Jean-François Tremblay

Pour moi, il n’y a toujours eu qu’un seul numéro dans mon cœur : le 6. Évidemment, inspiré du 66 de Mario Lemieux, mais je ne m’oserais jamais à porter au complet le numéro du plus grand joueur de hockey de l’histoire de l’humanité. Ensuite, parce que j’ai fait 66 points à ma première saison de hockey, la belle époque où j’étais un productif attaquant, avant de devenir avec les années un joueur défensif avec des maux de dos et de genoux. Puis il y a fiston numéro 1 qui s’est fait offrir le 6 cette saison au baseball, numéro qui a certainement contribué à son titre régional dans la catégorie U9B.

Appel à tous

Et vous, quel numéro portez-vous lorsque vous jouez dans une équipe sportive et pour quelle raison ?

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