Chaque lundi, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Lanceur et frappeur ?

Au baseball majeur, un frappeur désigné remplace le lanceur au bâton. Est-ce obligatoire ? Par exemple, le lanceur Shohei Ohtani peut-il frapper lors des matchs où il est le lanceur partant ?

Jean Dufresne

Réponse de Guillaume Lefrançois

L’emploi d’un frappeur désigné n’est pas obligatoire, mais les équipes ne s’en privent évidemment pas. L’arrivée de Shohei Ohtani, ce phénomène de foire des Angels de Los Angeles qui ratera le reste de la saison en raison d’une blessure à un muscle oblique, a mené à l’instauration d’une nouvelle règle, que l’on appelle généralement la « règle Ohtani ». Cette règle signifie qu’un joueur peut donc être inscrit dans la formation à titre de lanceur ET de frappeur désigné, mais qu’il peut conserver son rôle de frappeur désigné une fois qu’il est retiré du match comme lanceur.

Le putter et le couvre-bâton

PHOTO AARON DOSTER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les couvre-bâtons sont utilisés pour éviter l’usure des bâtons qui pourraient entrer en collision avec les têtes d’autres fers.

À l’exception de rares occasions, les golfeurs professionnels vont utiliser leur fer droit (putter) sur chaque trou. Alors pourquoi les cadets, lorsqu’ils remisent ce bâton dans le sac, le recouvrent-ils d’un couvre-bâton ?

André Gosselin

Réponse de Nicholas Richard

Le fer droit doit être le bâton le plus important dans un sac de golf. Certains golfeurs jouent avec le même bâton pendant bon nombre d’années. C’est pourquoi la majorité des joueurs décident de le protéger avec un couvre-bâton. D’abord, pour éviter l’usure du bâton qui pourrait entrer en collision avec certaines têtes de fers, par exemple, lors du trimballement du sac. Ensuite, comme chaque entaille, coche ou bris de la surface du putter pourrait exercer une influence considérable sur la balle au contact de la face du bâton, il vaut mieux en prendre soin. C’est donc dans un objectif de préservation et de performance que les golfeurs protègent leur fer droit.

Les contrats d’entrée

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Joshua Roy

Comment fonctionnent les contrats d’entrée avec un club de la LNH ? Si le joueur joue dans le junior, reçoit-il en totalité ou en partie son salaire de la LNH ? Qu’en est-il s’il joue dans la Ligue américaine ?

Sylvain Paquette

Réponse de Guillaume Lefrançois

Les contrats des joueurs qui retournent dans les rangs juniors sont essentiellement prolongés d’un an. Dans le jargon, on dit que le contrat « glisse » (slide) d’un an. Prenons l’exemple de Joshua Roy, chez le Canadien. Il a signé son contrat de trois ans le 30 mars 2022. Comme il a passé la saison 2022-2023 avec le Phœnix de Sherbrooke, l’entrée en vigueur de son contrat a été repoussée à 2023-2024, et il expirera donc en 2026. C’est ici que la fameuse limite de 10 matchs entre dans l’équation : si un joueur joue 10 matchs ou plus dans la LNH, son contrat ne peut pas « glisser ». Notons cependant que même en retournant dans les rangs juniors, le joueur touche son boni à la signature. Roy a donc eu droit à 92 500 $, selon CapFriendly.

Quant à la Ligue américaine, les contrats de recrue prévoient un salaire moindre pour y jouer ; c’est pourquoi on parle de contrats à deux volets. Roy gagnera donc 80 000 $ en salaire cette saison s’il joue à Laval. On l’a aussi brièvement vu avec le Rocket pendant les séries 2022. Dans ce cas, il avait signé un contrat d’essai professionnel afin de pouvoir jouer.

Les contrats et le ballottage

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Chris Wideman

Prenons un joueur qui détient un contrat à un volet de la LNH. S’il est placé au ballottage, qu’il n’est pas réclamé et qu’il retourne dans la Ligue américaine, son salaire compte-t-il dans la masse salariale de l’équipe de la LNH ?

Steve Bilodeau

Réponse de Guillaume Lefrançois

Les équipes peuvent « cacher » 1,15 million de dollars du salaire d’un joueur en l’envoyant dans la Ligue américaine. Ce montant est indexé d’année en année. Ainsi, si un joueur qui compte pour 3 millions sous la masse salariale est cédé à la Ligue américaine, son impact sera de 1,85 million. Il continue néanmoins de toucher son plein salaire. C’est donc dire que pour un joueur qui touche moins de 1,15 million, il disparaît essentiellement de l’équation lorsqu’il est cédé dans la Ligue américaine. Ainsi, Chris Wideman (762 500 $) ou le nouveau venu Gustav Lindström (950 000 $) n’auront pas d’impact sous le plafond du CH s’ils sont cédés à Laval.

Et Nicolas Beaudin, dans tout ça ?

PHOTO ARIANNE BERGERON, FOURNIE PAR ARÉNA DU ROCKET INC.

Nicolas Beaudin

Pourquoi n’incluez-vous pas Nicolas Beaudin dans la liste des défenseurs susceptibles de faire partie du Canadien cette saison ? C’est un premier choix, âgé de 23 ans, qui a connu une bonne saison à Laval, si je me fie à ses statistiques.

Louis Marin

Réponse de Guillaume Lefrançois

Beaudin a connu des hauts et des bas à Laval, mais il était effectivement sur la bonne voie avant de se blesser. Avec 25 points en 39 matchs, il a montré des habiletés offensives intéressantes au niveau de la Ligue américaine. Cela dit, les vétérans David Savard et Mike Matheson vont occuper deux postes à Montréal. Pour les quatre autres postes, on retrouve une panoplie de jeunes, de Kaiden Guhle à Arber Xhekaj en passant par Jordan Harris et Justin Barron, qui sont plus jeunes et qui ont été développés par l’organisation depuis plus longtemps. C’est sans oublier Johnathan Kovacevic, qui a causé une certaine surprise après avoir été réclamé au ballottage l’an dernier. Bref, Beaudin part de loin dans la hiérarchie.