Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Le plafond salarial dans la MLS

Existe-t-il un plafond salarial dans la MLS ? Si oui, comment une équipe comme Miami peut-elle se permettre d’engager un joueur comme Messi ?

Jocelyn Hardy

Réponse de Jean-François Téotonio

Il existe tout à fait un plafond salarial en MLS. Les règles de la ligue à ce chapitre sont particulièrement compliquées. Mais l’arrivée de Lionel Messi pourrait faire changer les choses. Tenons-nous-en à la base à des fins de concision. En 2023, le plafond salarial a été établi à 5 210 000 $ US. Le salaire minimum pour un joueur sénior était de 85 444 $. Le salaire maximum était de 651 250 $. Vous connaissez sans doute la règle des joueurs désignés, qui permet aux clubs d’engager trois joueurs dont le salaire dépasse ledit maximum de 651 250 $. Le montant excédent ne figure pas sur la masse salariale du club. Le CF Montréal en a un : Victor Wanyama, payé 1 800 000 $ au total, si on se fie aux chiffres fournis par l’Association des joueurs de la MLS.

Messi ? L’Argentin reçoit une compensation annuelle de 20 millions de la part de l’Inter Miami. Jusque-là, c’est beaucoup, mais ça va, surtout pour le meilleur joueur de l’histoire. Mais c’est grâce à ses ententes avec la MLS ainsi que ses partenaires Adidas et Apple TV qu’on entre dans un territoire jusqu’à maintenant inexploré dans le monde des contrats sportifs. Et c’est en vertu de cette entente, qu’on estime à 150 millions au total sur deux ans et demi, que l’Inter Miami est parvenu à aller chercher le champion du monde argentin. Par ailleurs, plusieurs voix s’élèvent depuis quelques mois pour que la ligue simplifie ses règles salariales. Cela pourrait aider les équipes qui en ont les moyens à améliorer leur effectif de façon concrète et à tirer la qualité du produit sur le terrain vers le haut. La venue de Messi pourrait donc mener la MLS à faire une mise à jour attendue de son carnet de règlements.

Les joueurs de hockey européens et l’Amérique du Nord

PHOTO NOAH K. MURRAY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le Russe Kirill Kaprizov, du Wild du Minnesota, s’est plutôt bien adapté à la LNH.

Il m’apparaît hasardeux de repêcher un joueur européen, compte tenu de plusieurs adaptations que ne vivent pas les Nord-Américains. Je pense à la grandeur de la patinoire, au style de jeu, à l’adaptation à la langue et à la culture. À compétences égales, je choisirais un joueur nord-américain. Avez-vous des statistiques qui confirment mon affirmation ?

Serge Durand

Réponse de Guillaume Lefrançois

À moins de mener une recherche scientifique en profondeur, il est difficile de répondre à votre question. Une piste intéressante : l’analyse des nominations pour le trophée Calder. Dans les 10 dernières années (donc sur 30 candidats), 8 étaient européens, soit 26,7 %, ce qui est relativement proche de la représentation européenne dans la LNH, tout juste sous les 30 % cette saison. Un bémol s’impose, toutefois. Plusieurs de ces candidats (Kirill Kaprizov, Artemi Panarin, Dominik Kubalik) sont arrivés à 23 ou 24 ans dans la LNH, après quelques saisons chez les professionnels en Europe. D’autres, comme Moritz Seider et Ondrej Palat, avaient quant à eux joué dans la Ligue américaine au préalable. Ces données suggèrent donc qu’à court terme, un Européen peut connaître un départ plus lent dans la LNH. Les équipes repêchent cependant en ayant en tête des objectifs à bien plus long terme.

Le ballottage « artificiel »

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Les joueurs comme Paul Byron (maintenant consultant au développement des joueurs du Canadien), qui détiennent un contrat à un volet, touchent leur plein salaire de la LNH s’ils sont cédés dans la Ligue américaine.

Lorsqu’un joueur est soumis « artificiellement » au ballottage afin d’économiser sous le plafond salarial, le joueur est-il payé à son salaire de la Ligue américaine ? Et si le joueur a un contrat à un volet, y aura-t-il un impact sur son salaire ? Ma question s’inspire du cas de Paul Byron, qui, il y a quelque temps, était cédé artificiellement au Rocket de Laval le temps d’une journée pour permettre au CH d’économiser de l’argent.

Éric Ouellet

Réponse de Guillaume Lefrançois

Les joueurs comme Byron, qui détiennent un contrat à un volet, touchent leur plein salaire de la LNH s’ils sont cédés dans la Ligue américaine. Donc ces transactions sur papier ne changeaient rien sur la paye de Byron. Les joueurs ayant un contrat à deux volets (donc avec un salaire inférieur prévu pour la Ligue américaine) touchent quant à eux effectivement un salaire moindre dans la Ligue américaine, en principe.

Le cadran au football

PHOTO JEFFREY T. BARNES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Khalil Shakir, des Bills de Buffalo, a pu garder les pieds à l’intérieur du terrain après son attrappé.

Je m’intéresse depuis peu au football (nord-américain). Cependant, je ne comprends pas toujours comment fonctionne le cadran. Pouvez-vous m’expliquer s’il y a une règle précise du temps dans le jeu, autre que la pause de deux minutes, qui explique ces situations où le temps s’écoule ou pas ? Est-ce qu’il y a un site où je pourrais trouver ces explications ?

Hélène Godbout

Réponse de Guillaume Lefrançois

Il existe une règle de base bien simple pour comprendre la gestion du cadran. Tant que le ballon est en jeu, le temps s’écoule. C’est donc dire que si le quart lance une passe qui n’est pas captée, ou que le joueur qui transporte le ballon sort en touche, le chronomètre s’arrête. Pour tout autre jeu qui se termine avec un plaqué sur le terrain, que ce soit une course ou une passe, le temps continue.

Marquer à trois contre cinq

PHOTO TONY AVELAR, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Depuis 2009, il s’est compté 13 buts en désavantage numérique de deux joueurs par l’équipe pénalisée.

Au hockey, y a-t-il déjà eu un but compté en désavantage numérique de deux joueurs (c’est-à-dire à trois joueurs contre cinq, excluant les deux gardiens) par l’équipe pénalisée ? Y a-t-il déjà eu deux buts comptés en désavantage numérique de deux joueurs ?

Daniel Rancourt

Réponse de Guillaume Lefrançois

La LNH tient cette statistique depuis 2009. En 14 ans depuis, il s’est compté 13 buts dans une telle situation. Aucune équipe n’en a marqué plus d’un dans une même saison, ce qui répond donc au deuxième volet de votre question !