Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Enlever la neige

Lors des matchs, des préposés enlèvent la neige accumulée pendant les pauses publicitaires. Est-ce vraiment utile ? Ou est-ce une occasion de marketing ? Cela ne se faisait pas auparavant.

Jean Dufresne

Réponse de Guillaume Lefrançois

Nous nous sommes tournés vers LA référence en la matière, soit François Martindale, ancien responsable de la glace chez le Canadien et les Kings. La qualité de la patinoire a toujours été un enjeu, rappelle-t-il, soulignant qu’en 1910, les matchs ont été segmentés en trois périodes de 20 minutes, plutôt que deux périodes de 30 minutes, afin de permettre un resurfaçage additionnel. C’est en 2013 que l’entretien comme on le voit aujourd’hui a été standardisé. Une des annexes de la convention collective signée en 2013 décrit en effet le cahier de tâches à ce sujet. Les clubs doivent prévoir des équipes d’au moins huit préposés, dotés de pelles de 48 pouces de large, qui sautent sur la patinoire lors des trois pauses publicitaires prévues pendant chaque période. « Quand j’ai commencé, on faisait juste le long des bandes, devant les bancs et autour du filet, se souvient Martindale. Ensuite, on faisait de la ligne rouge jusqu’au haut des cercles de mises au jeu, puis jusqu’à la ligne bleue. Et ensuite, on a fait la glace au complet. L’objectif est que la rondelle ne soit pas ralentie par la neige. » Certaines équipes, comme le Canadien, en profitent pour y ajouter des commandites, sur l’uniforme des préposés ou carrément sur les pelles. « Mais pas à Los Angeles, on voulait ça clean, explique M. Martindale. Mais ça n’a jamais été un objectif de la LNH d’en faire une occasion publicitaire. C’était pour la qualité du jeu. »

Bloquer des tirs

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Rafaël Harvey-Pinard, du Canadien, tente de bloquer un tir.

À la suite de la blessure de David Savard, je me pose une question sur l’importance que les chroniqueurs semblent accorder au courage des joueurs qui bloquent des tirs. Se jeter devant ces lancers me semble très risqué, surtout que les joueurs n’ont pas l’équipement adéquat. Pourquoi ne pas laisser ce travail au gardien et dégager son champ de vision ?

Claude Delisle et Danielle Sainte-Marie

Réponse de Guillaume Lefrançois


Il suffit d’assister à un match en personne pour comprendre que les chroniqueurs – un terme très généraliste qui gomme les nuances – ne sont pas les seuls à valoriser cette action. Un tir bloqué avec autorité suscite en effet toujours de vives réactions au banc des joueurs. Cette validation joue possiblement pas mal plus que celle des chroniqueurs. De plus, dans le cas spécifique de Montréal, Martin St-Louis a longtemps joué sous les ordres de John Tortorella, qui accordait une haute importance aux tirs bloqués. L’entraîneur-chef du Canadien semble lui aussi apprécier ces gestes.

Le nom des arénas

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Le Centre Bell

Les journalistes et animateurs sont-ils tenus ou obligés de nommer les arénas et les stades par leur nom officiel commandité, comme le Centre Bell, le Centre Canadian Tire ? En d’autres mots, sont-ils vraiment obligés de faire de la publicité gratuitement aux annonceurs qui payent une fortune par année pour voir leur nom associé à des équipes sportives de haut niveau ? Pourquoi ne pas s’en tenir à « l’aréna » ou au « domicile » des Jets de Winnipeg ?

Pierre Larabie

Réponse de Guillaume Lefrançois

À l’écrit, nous n’avons absolument aucune règle sur la question. Il reste que ces noms entrent dans l’imaginaire du public et que « le toit du Centre Bell a explosé » est pas mal plus évocateur que « le toit du domicile du Canadien a explosé ». Quant à la télévision, Bell Média détient RDS et TSN. Il serait particulier que les descripteurs se mettent à éviter de nommer l’amphithéâtre du CH par son nom officiel.

Courir à 85 ans

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Notre lectrice Raymonde Poupart, 85 ans, a couru le 5 km du marathon de Montréal en 48 min 11 s

J’ai 85 ans, j’ai couru le 5 km du marathon de Montréal en 48 min 11 s Est-ce qu’il existe un record mondial au 5 km pour les 80-90 ans ? Si oui, quel est-il ?

Raymonde Poupart

Réponse d’Alexandre Pratt

D’abord, félicitations pour votre course. C’est impressionnant. Selon World Masters Athletics, le record du monde des moins de 85 ans appartient à la Japonaise Yoko Nakano, qui a couru la distance en 27 min 38 s Chez les hommes, la marque a été établie par Fokke Kramer, en 23 min 51 s

Blessure à l’épaule

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le défenseur du Canadien Arber Xhekaj (72)

Se remet-on réellement d’une blessure à l’épaule comme celle subie par Arber Xhekaj, ou bien si tout ce qui entoure l’épaule rend le joueur plus fragile ou fragilisé ?

Jean-Claude Soulard

Réponse d’Alexandre Pratt

C’est difficile de commenter le cas spécifique d’Arber Xhekaj, car nous ne connaissons pas avec précision l’opération qu’il a subie. Des chercheurs américains ont étudié le parcours de 29 hockeyeurs de la LNH ayant subi une réparation du labrum de l’épaule, entre 2004 et 2020. Ils ont ensuite comparé les données avec un groupe de 55 joueurs n’ayant pas subi d’opération, et publié les résultats dans Arthroscopy, Sports Medicine and Rehabilitation. Les 29 joueurs sont tous revenus au jeu. Leur production offensive a eu tendance à baisser lors de leur retour, puis à revenir plus près des standards préopératoires après trois saisons. Par contre, leurs carrières se sont avérées plus courtes que celles des joueurs non opérés.