Certains athlètes détestent les micros, d’autres les adorent. Certains sont discrets, d’autres, plus extravertis. À l’approche de la nouvelle année, La Presse vous offre un top 10 des citations d’athlètes drôles, étonnantes ou marquantes, tous sports confondus, entendues en 2023.

10 – Battre un aîné

PHOTO ADRIAN DENNIS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Carlos Alcaraz

On s’est tous déjà « sentis vieux ». C’était sans doute le cas de Novak Djokovic quand Carlos Alcaraz s’est adressé à lui après l’avoir battu en finale de Wimbledon. « C’est incroyable. Tu m’inspires beaucoup. J’ai grandi en te regardant jouer. Quand je suis né, tu avais déjà gagné des tournois ! », s’est exclamé le jeune prodige de 20 ans au micro, déclenchant l’hilarité générale.

9 – Une flèche à l’entraîneur

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Samuel Piette

Après une dégelée de 4-1 contre Atlanta United, le vétéran du CF Montréal Samuel Piette n’a pas mâché ses mots sur les décisions de ses entraîneurs. « Nous avons été complètement détruits, tactiquement », a-t-il laissé tomber. Une déclaration tranchante, qui lance très clairement un message. Le club a terminé la saison sur une séquence d’une seule victoire en neuf matchs, puis l’entraîneur-chef, Hernán Losada, a été congédié.

8 – Nouveaux rivaux

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Cole Caufield

Le frère de Cole Caufield, Brock, s’est entendu avec le club-école des Maple Leafs de Toronto pour un contrat d’une saison à un volet, l’été dernier. Questionné à ce sujet lors d’une mêlée de presse, le joueur vedette du Tricolore affichait un grand sourire. « J’étais content pour lui en tant que frère. De toute évidence, il aurait pu choisir n’importe quelle autre équipe. C’est tout ce que je vais dire ! », a-t-il lâché en riant, en référence à la rivalité entre le Canadien et les Maple Leafs.

7 – « Des clowns »

PHOTO JIM WATSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Max Verstappen

Max Verstappen est là pour gagner ; le fla-fla et le spectacle qui entourent chaque week-end de Grand Prix de Formule 1 ne sont pas du tout sa tasse de thé, même s’il n’a pas le choix de se prêter au jeu. Lors du Grand Prix de Las Vegas, la cérémonie d’ouverture sous forme de spectacle mettant en vedette de nombreux artistes à travers d’impressionnants jeux de lumière s’est terminée par une présentation officielle des pilotes de chaque équipe. Ceux-ci sortaient de grosses boîtes alignées dans la ligne des puits et saluaient la foule. Verstappen n’a pas du tout apprécié. « C’est 99 % de spectacle, 1 % de sport, a-t-il lancé en toute franchise. Selon moi, on peut éviter ce genre de choses. On se tient là, debout, comme des clowns. »

6 – Discours de victoire

PHOTO STEPHEN R. SYLVANIE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

William Karlsson

Le discours de William Karlsson, des Golden Knights de Vegas, lors du défilé de la Coupe Stanley, restera dans les archives. En état d’ébriété que l’on devine avancé, le Suédois s’est amené au micro pour rendre hommage à son coéquipier Jonathan Marchessault. « Ce gars, ce maudit [fucking] gars, il est là depuis le jour 1. Et vous êtes ici depuis le jour 1 ! Vous êtes tellement incroyables. Nous avons joué contre l’Arizona dans le premier match. Nous les avons démolis [beat the shit out of them]. Je n’ai pas eu de points, mais c’est correct, parce que dans la première année, j’étais génial [pretty fucking great]. Mais vous, vous étiez encore plus géniaux ! » Quand des membres de l’organisation ont tenté de lui faire passer le micro à Marchessault, Karlsson a repris de plus belle : « Non, non, non, écoutez-moi ! Nous avons attendu six longues années pour que ce gars-là soit MVP. Jonathan Marchessault ! », a-t-il conclu alors qu’on lui retirait le micro des mains.

5 – Le nouveau-né hypothétique

PHOTO TIRÉE DU SITE MLB.COM

Noah Syndergaard

Alors qu’il était toujours avec les Dodgers de Los Angeles, en mai, le lanceur Noah Syndergaard connaissait de difficiles moments. Disons qu’il n’offrait pas exactement ce qui est attendu d’un joueur ayant signé une nouvelle entente d’un an et 13 millions de dollars. En mai, après une défaite de 10-6 aux mains des Nationals de Washington, celui que l’on surnomme « Thor » a laissé entendre son désespoir face à ses propres performances : « Je donnerais mon nouveau-né hypothétique pour être l’ancien moi », a-t-il lâché.

4 – Le sacre de la victoire

PHOTO COOPER NEILL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Olivier Aubin-Mercier

Olivier Aubin-Mercier, toujours divertissant, a le don de gâter les amateurs en matière de citations. L’année dernière, quand il a remporté son premier championnat des poids légers de la Professional Fighters League (PFL), et donc son premier million, le Québécois avait lâché un simple « Québec is back, tabarnak ! » dans le micro. Cette année, il a répété son exploit en défendant son titre. Lorsqu’interrogé dans l’octogone après sa victoire, il n’a pas déçu : « back to back, tabarnak ! », s’est-il exclamé.

3 – Pour le maire

PHOTO ED ZURGA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Travis Kelce

Dans les jours qui ont précédé la finale de la Conférence américaine entre les Bengals de Cincinnati et les Chiefs de Kansas City, le maire de Cincinnati, Aftab Pureval, a publié une vidéo qui est rapidement devenue virale. Dans ladite vidéo, Pureval s’en prenait aux Chiefs, renommant le domicile des Chiefs le « Burrowhead Stadium » en référence à Joe Burrow, quart-arrière des Bengals. « Considérant que Joseph Lee Burrow, qui a une fiche de 3-0 contre [le quart-arrière des Chiefs Patrick] Mahomes, a été invité par les autorités à passer un test de paternité pour [confirmer] s’il est ou non son père », a-t-il ajouté.

Quand les Chiefs ont remporté le match, deux jours plus tard, Travis Kelce s’est vengé. Dans une entrevue avec NFL on CBS, il s’est adressé à Aftab Pureval. « J’ai de sages paroles pour le maire de Cincinnati : connais ton rôle et ferme ta gueule, idiot [jabroni] », a lancé le demi rapproché vedette, en imitant l’inimitable lutteur The Rock.

2 – Le salon de Snoop Dogg

PHOTO ADAM HUNGER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Alexander Zverev

Après son duel de premier tour aux Internationaux des États-Unis, le joueur de tennis allemand Alexander Zverev ne s’est pas gêné pour décrire l’odeur de marijuana qui flottait sur le terrain. « Le court 17 a la même odeur que le salon de Snoop Dogg, a-t-il lâché en conférence de presse. Oh, mon Dieu, c’est partout. Le court tout entier sent le cannabis. » Zverev n’est pas le premier à faire mention de l’odeur ; il faut dire que le terrain, à ciel ouvert, est situé à côté d’un grand parc.

1 – En français, s’il vous plaît

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Marc-Antoine Dequoy lors du défilé de la Coupe Grey

On ne pouvait faire autrement que d’accorder la première place au demi défensif des Alouettes de Montréal Marc-Antoine Dequoy, qui a livré tout un discours d’après-match au micro de RDS après avoir remporté la Coupe Grey. « Ils n’ont jamais cru en nous, s’est-il écrié. Tu regardes partout, c’est écrit en anglais. Dans le téléguide de TSN, c’était écrit Toronto contre Winnipeg […]. Ils n’ont jamais cru en nous. Eh bien, tu sais quoi, man ? Gardez-le, votre anglais ! Parce qu’on va prendre cette coupe-là, pis on va la ramener à Montréal. On va la ramener au Québec. On va la ramener chez nous, parce qu’on est les f***ing champions ! »