Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Le terrain au hockey sur gazon

Dans votre numéro du 30 octobre, il y avait une photo de hockey sur gazon. On y voit des éclaboussures d’eau. Je me souviens que lors des matchs présentés aux Jeux olympiques, le terrain était toujours imbibé d’eau. J’ai toujours cru que c’était en raison du mauvais temps. Existe-t-il une raison pour laquelle la surface de jeu est toujours imbibée d’eau ?

Jean-Guy Mérette

Réponse d’Alexandre Pratt :

Vous avez un œil de lynx ! En effet, le terrain au hockey sur gazon est toujours mouillé. Ça permet de ramollir la surface de jeu, donc de réduire les risques de blessure, surtout lors des glissades pour tenter d’enlever la balle à l’adversaire. Ça assure aussi une surface plus régulière, plus prévisible, plus rapide, ce qui rend le jeu plus intéressant.

Des buts pendant une pénalité de 5 minutes

PHOTO ROBERT EDWARDS, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Tout indique que les Sharks de San Jose détiennent la marque du plus grand nombre de buts marqués pendant une pénalité de 5 minutes, avec quatre buts contre les Golden Knights de Vegas le 23 avril 2019.

Bonjour, une petite question que j’avais posée au regretté Gerry Rochon, le roi des statistiques sportives qui, à ma grande surprise, ignorait la réponse. Quel est le record pour le nombre de buts comptés pendant une punition majeure de cinq minutes dans la LNH ? Et quel est le record pour le nombre de buts comptés en avantage numérique par une équipe durant un match ? Merci.

Daniel Gauthier

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Le nombre de buts pendant une seule pénalité n’est pas compilé sur les principaux sites de référence, mais tout indique que la marque est de quatre. C’est du moins l’information qui circulait le 23 avril 2019, quand les Sharks avaient inscrit quatre buts pendant une pénalité imposée à Cody Eakin pour un double échec au visage de Joe Pavelski, pénalité qui avait permis aux Sharks de combler un retard de 0-3 dans le septième match de leur série contre Vegas, pour l’emporter 5-4. Quant à votre deuxième question, le record est de sept buts en avantage numérique en un match, record réalisé trois fois, la dernière fois par les Maple Leafs le 14 octobre 2005. J’aimerais vous dire que, tel un Gerry Rochon, je connaissais ces statistiques par cœur, mais il faut plutôt remercier la magie de l’internet.

Les annonces en français

PHOTO CHARLES LECLAIRE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

L’arbitre Francois St-Laurent discute avec le capitaine des Penguins de Pittsburgh, Sidney Crosby.

Pourquoi les arbitres n’annoncent-ils pas les pénalités en français, ou du moins dans les deux langues, au Centre Bell, où la majorité des spectateurs sont de langue française ?

Serge Trudel

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Selon ce qui nous a été expliqué, la LNH vise une certaine uniformité dans la présentation des matchs. Or, le fait que ce ne sont pas toujours des arbitres francophones qui travaillent lors des matchs à Montréal ferait en sorte qu’il serait impossible d’avoir cette uniformité. Sur les 35 arbitres répertoriés sur le site de la NHL Officials Association, on compte 8 francophones : les Québécois Francis Charron, François St-Laurent, Justin St-Pierre, Frédérick L’Écuyer, Eric Furlatt et Pierre Lambert, de même que les Néo-Brunswickois Ghislain Hébert et Jean Hébert. Il faudrait donc que tous les matchs soient arbitrés par au moins un de ces huit officiels. Or, la LNH tente, dans la mesure du possible, de répartir les matchs pour éviter que ses arbitres tombent trop souvent sur les mêmes équipes.

Le nom des équipes en français

PHOTO LYNNE SLADKY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Il ne semble pas y avoir de règle chez les descripteurs quant aux noms des équipes en français. Par exemple, on dit les « Pingouins » de Pittsburgh, mais on ne dit pas les « Panthères » de la Floride. « Ça dépend de notre héritage d’annonceur », précise Pierre Houde.

Je me suis toujours demandé pourquoi l’on choisit, au Québec, d’adopter une prononciation anglaise ou française pour le nom des équipes pour lesquelles le mot existe dans les deux langues. On dit les « Prédateurs » et les « Pingouins », mais on ne dit pas les « Panthères » ou les « Flammes ». Par ailleurs, puisqu’on dit « les Capitales de Québec », il serait tout à fait envisageable de dire aussi « les Capitales de Washington ». Cette nomenclature est-elle spontanée ou réfléchie ? Bonne chance avec ça !

Renaud Pilote

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Bonjour, Monsieur Pilote. Fascinante question, en effet ! Pierre Houde décrivait déjà les matchs du Canadien lorsque les Panthers sont arrivés en 1993, puis les Predators en 1998. « Il n’y a pas de règle. Ça dépend de notre héritage d’annonceur, précise M. Houde. Moi, c’est l’héritage de René [Lecavalier] et de Richard [Garneau]. La première expansion, c’était les North Stars, les Flyers, mais les “Pingouins”. Est-ce que c’est parce que le terme se francise bien ? Peut-être. » M. Houde rappelle que Radio-Canada et TQS avaient aussi leurs équipes de diffusion à l’époque, mais n’a pas souvenir d’une consultation entre descripteurs. À la radio, Martin McGuire concède lui aussi qu’il n’existe pas de règle en la matière. Il souligne cependant que « le saut du français à l’anglais est moins grand entre Panthers et Panthères qu’entre Predators et Prédateurs ».

Les six arbitres au baseball

PHOTO DENIS POROY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

L’idée derrière l’ajout de deux arbitres pendant les séries est tout simplement de réduire les risques d’erreur.

Dans les ligues majeures de baseball, pourquoi y a-t-il six arbitres lors des matchs des séries éliminatoires ?

Daniel Fournier

Réponse d’Alexandre Pratt :

En effet, il y a deux arbitres de plus pendant les séries que pendant la saison. Cette pratique a commencé pendant la Série mondiale de 1947, entre les Dodgers de Brooklyn et les Yankees de New York. L’idée était tout simplement de réduire les risques d’erreur lors des coups frappés au champ extérieur. « Pour mettre fin à toutes controverses, lit-on dans La Presse du 30 septembre 1947, il a été décidé que pour la première fois dans l’histoire de la Série mondiale, six arbitres [seraient] engagés pour toutes les parties. » Aujourd’hui, avec le recours aux reprises vidéo, on pourrait retourner à un quatuor d’arbitres sans conséquence négative.