(Laval) Joshua Roy a vécu un grand bonheur en inscrivant le premier but de sa carrière dans la Ligue nationale de hockey, mercredi soir au New Jersey. Ce bonheur, ses coéquipiers du début de la saison avec le Rocket de Laval l’ont ressenti aussi, tout comme l’entraîneur-chef Jean-François Houle.

« Super content pour lui ! », s’est d’ailleurs exclamé Houle après la séance d’entraînement de ses joueurs jeudi à la Place Bell.

« J’ai trouvé qu’il a joué un bon match hier (mercredi). Il a eu cinq tirs aux buts, et tu voyais qu’il était un peu plus alerte. Il a eu un peu plus de temps de glace, parce qu’il l’a mérité », a ajouté Houle.

Roy ne disputait que son troisième match dans la Ligue nationale, et les deux premiers l’avaient opposé à quelques-unes des plus grandes vedettes du circuit Bettman.

Samedi, au Centre Bell, les visiteurs étaient les Oilers d’Edmonton de Connor McDavid et Leon Draisaitl. Deux jours plus tard, c’était au tour de Nathan MacKinnon et Cale Makar, de l’Avalanche du Colorado, de se présenter dans le château-fort du Tricolore.

« J’ai vu son premier match et j’ai trouvé qu’il n’était pas vraiment lui-même. Il était un peu timide. Au Centre Bell, c’est intimidant le premier match, surtout que c’était contre Edmonton », a fait remarquer le défenseur Tobie Bisson.

« De voir qu’il a marqué un but hier, j’étais vraiment content pour lui. Je viens tout juste de lui écrire. Je lui ai dit : “Continue de shooter, j’aime ça quand tu shootes”. Comme je lui dis tout le temps ici avant les matchs, entre les périodes, pendant les matchs, “shoote la puck, tu es un shooter” »

Roy a eu le mérite de marquer un beau but, mais selon Bisson, c’est peut-être un peu secondaire, car ce premier but permet surtout de délivrer un jeune joueur d’un lourd poids sur les épaules.

C’est une opinion que partage Jared Davidson.

« C’était un beau but, mais ça n’a pas d’importance. Marquer un but dans la LNH, c’est pas mal gros et pas mal “cool” », a résumé Davidson.

Selon Houle, il n’y a pas de doute que la nervosité a envahi Roy lors de ses débuts dans la LNH.

« Il ne veut pas faire d’erreurs, il veut être sûr qu’il reste du bon côté défensif, ce qui est normal pour un jeune joueur. Les distractions que tu peux avoir à Montréal, aussi, pour un jeune, ce n’est pas évident. Je pense que hier, il a démontré qu’il est capable de jouer à ce niveau-là. »

Des hauts et des bas normaux

Le Canadien a rappelé Roy vendredi soir, immédiatement après la rencontre du Rocket contre le Moose du Manitoba à Laval.

Bien que blanchi de la feuille de marque, Roy avait offert une bonne performance lors de ce match, mais il avait été encore meilleur deux jours plus tôt en amassant deux buts et une aide contre les Comets d’Utica.

Lors de cette partie, Roy avait donné l’impression qu’il avait retrouvé la touche et la confiance qui l’avaient propulsé vers une récolte de 12 points à ses six premières rencontres dans la Ligue américaine.

Ce départ-canon a été suivi de disettes offensives, dont une de sept matchs sans amasser un seul point, de la mi-novembre jusqu’au 6 décembre.

Deux jours plus tard, il a décoché cinq tirs vers le filet adverse, dont un qui a touché la cible, en route vers une récolte de 12 points en autant de rencontres.

« On est super content pour lui. Il travaillait fort ici avec nous, et c’est juste bon pour lui ce qui se passe », a noté Brandon Gignac.

« En étant jeune, c’est sûr qu’il y a des hauts et des bas, et c’est comme ça qu’il va apprendre. C’est le niveau professionnel, et on n’a pas toujours des matchs parfaits. Pendant qu’il obtenait un peu moins de points, il a appris à mieux jouer défensivement pour l’aider à atteindre le prochain niveau. Mais c’était sûr que ça allait revenir. Il a tellement de talent », a ajouté Gignac.