Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

D’arbitre à entraîneur ?

Y a-t-il déjà eu un arbitre qui est devenu entraîneur-chef ou adjoint dans la Ligue nationale de hockey ou dans un autre sport majeur ?

Jacques Boulanger

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Newsy Lalonde, qui a joué plusieurs saisons pour le Canadien de Montréal, a arbitré un match entre les Wanderers et le Shamrock de Montréal, en 1910.

Réponse d’Alexandre Pratt :

Dans les premières saisons de l’Association nationale de hockey, qui a précédé la LNH, on demandait parfois à des joueurs d’officier dans des matchs opposant d’autres équipes. Par exemple, Jack Laviolette et Newsy Lalonde, du Canadien, étaient les arbitres pour un match entre les Wanderers et le Shamrock de Montréal, en 1910. Lalonde est plus tard devenu l’entraîneur-chef du Tricolore et des Americans de New York. Léo Dandurand a été arbitre dans cette ligue avant d’acheter le Canadien et d’en devenir l’entraîneur-chef, en 1921. Bill Stewart, lui, arbitrait dans les ligues majeures de baseball l’été et dans la Ligue nationale de hockey l’hiver. Il a rangé son sifflet pendant deux saisons, de 1937 à 1939, pour diriger les Blackhawks de Chicago jusqu’à la conquête de la Coupe Stanley.

Les filiales de la NBA

Comment fonctionne le système de filiales des équipes de la NBA ?

Gilles Labarre

PHOTO FRANK GUNN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le club Raptors 905 de la NBA G League est affilié aux Raptors de Toronto.

Réponse d’Alexandre Pratt :

Il existe une ligue mineure affiliée à la NBA : la G League. Elle compte 31 équipes, presque toutes affiliées à un club de la NBA. Près de la moitié des joueurs de la NBA sont passées par ses rangs. Essentiellement, les meilleurs joueurs ont des contrats de la NBA. Quelques-uns – un maximum de trois par équipe – ont des contrats à deux volets. Ceux-ci passent généralement la saison dans la ligue mineure. La G League accueille aussi des centaines d’espoirs sans affiliation, qui sont joueurs autonomes et qui peuvent signer des contrats avec les équipes de la NBA. Bon an, mal an, au moins une trentaine de ces espoirs sont rappelés pendant la saison.

Rater le filet

Dans la LNH, existe-t-il une statistique avancée qui présente le pourcentage de tirs qui atteignent le filet avec précision ? Je suis toujours surpris et déçu de constater à quel point le Canadien rate souvent le filet. Est-ce aussi mauvais ailleurs dans la ligue ?

Jules Ross

PHOTO JEFF ROBERSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les Blues de St. Louis sont les champions de la précision cette saison, alors que 72,5 % de leurs tentatives de tir touchent au filet.

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Nous n’avons pas trouvé cette statistique spécifique, alors nous avons rapidement dressé un palmarès avec les données disponibles. À votre suggestion, nous avons divisé les tirs cadrés par les tentatives de tir qui percent la défense – donc excluant les tirs bloqués. En date du 15 janvier dernier, les Blues de St. Louis étaient les champions de la précision, alors que 72,5 % de leurs tentatives touchaient au filet. Les Hurricanes de la Caroline, eux, étaient la 32e et pire équipe à ce chapitre, avec 65,4 %. Les anciens Whalers étaient toutefois premiers pour le nombre de tirs cadrés et deuxièmes pour le nombre de tentatives. Autrement dit, à Raleigh, on mise sur la quantité avant la qualité. Quant au CH, il décoche peu de tirs (26e), mais en cadre peu aussi (30e). Sa précision de 67,7 % le place au 28e rang de la LNH. Votre impression était donc la bonne : une tentative de tir sur trois rate le but. Ça revient souvent.

Jouer à 6 contre 3

Au hockey, lors d’un avantage numérique de deux joueurs, est-il déjà arrivé que l’équipe en surnombre retire son gardien pour jouer à six contre trois ?

Gilmond Mercier

PHOTO CHARLES LECLAIRE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Depuis 2009-2010, 17 buts ont été marqués à six patineurs contre trois.

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Oui ! Depuis 2009-2010, saison au cours de laquelle la LNH a commencé à ventiler les buts en fonction du nombre de joueurs sur la glace, 17 buts ont été marqués à six patineurs contre trois. On parle donc d’à peu près un par année. Cette statistique ne tient toutefois pas compte du nombre d’occurrences de cette situation peu usitée – on ne sait pas combien de fois c’est arrivé sans but. Dans le même intervalle, aucune équipe en défense n’a marqué à trois contre six, comme ça vient tout juste de se produire dans la Ligue américaine. Le 15 janvier dernier, le Crunch de Syracuse, dirigé par Joël Bouchard, a retiré son gardien pour profiter d’un six contre trois en première (!) période, avec l’avance de 2-1 en plus. Le temps de le dire, c’était 2-2, après que les Comets d’Utica ont marqué un rare but dans un filet désert si tôt dans un match.

Des nouvelles de Hockey Canada

Je constate ces jours-ci que les commanditaires qui avaient abandonné Hockey Canada dans la foulée de l’enquête sur de possibles agressions sexuelles rentrent au bercail. Est-ce à dire que tout ça n’était que du vent ? Où en est rendue cette fameuse enquête dont les résultats semblent s’évanouir dans le temps qui passe ? Un autre pétard mouillé ?

Marc Panneton

PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

L’enquête de Hockey Canada est terminée depuis plus d’un an. Un rapport final sur les actions à prendre envers les coupables allégués a été déposé, mais cette décision fait l’objet d’un appel.

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Il y a en réalité trois enquêtes. Celle de la police de London, en Ontario, lieu de l’agression alléguée de 2018 impliquant des membres de l’équipe canadienne junior. Cette enquête est encore en cours et cinq joueurs ont été sommés de se rendre aux autorités pour faire face à des accusations d’agressions sexuelles. Il y a ensuite celle de la LNH, qui est complétée depuis un moment, mais dont les résultats n’ont pas encore été dévoilés. Il y a enfin celle de Hockey Canada, terminée depuis plus d’un an. Dans ce dernier cas, un comité externe à la fédération a rendu un rapport final sur les actions à prendre envers les coupables allégués, mais cette décision fait l’objet d’un appel. Il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agira, comme vous le dites, d’un « pétard mouillé ».