Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

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Les numéros des gardiens

Dans la LNH, pourquoi les gardiens de but portent-ils des numéros supérieurs à 30 ? Depuis Roberto Luongo, il me semble qu’on ne voit plus le numéro 1. C’était vraiment plaisant de voir les Jacques Plante, Glen Hall, Terry Sawchuk et beaucoup d’autres porter ce numéro.

André Blanchard

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

D’abord, le contexte historique. À l’époque où chaque équipe n’avait qu’un gardien en uniforme – soit jusqu’en 1964-1965 ! –, le portier choisissait le numéro 1. Si d’aventure il ratait un match, son remplaçant portait généralement le même maillot. Par la suite, les gardiens ont commencé à choisir des numéros supérieurs à 30 parce qu’ils étaient relativement certains qu’aucun coéquipier ne l’avait choisi, et cette tradition a simplement résisté au test du temps. Quant au numéro 1, il est normal qu’on le voie moins dans la ligue qu’à une autre époque, puisqu’il a été retiré par huit équipes. Cette saison, quatre gardiens l’ont porté dans la LNH : Devin Cooley, Lukas Dostal, Ukko-Pekka Luukkonen et Jeremy Swayman.

Les poteaux bleus

J’ai regardé quelques matchs des Lions de Trois-Rivières dans l’ECHL. Je me demande si c’est la seule ligue de hockey où on retrouve les poteaux du but peints en bleu et, si oui, y a-t-il une raison particulière pour qu’ils soient bleus ?

Michel Morier

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

PHOTO DENIS BELLEROSE, TIRÉE DU SITE WEB DES LIONS DE TROIS-RIVIÈRES

Les poteaux bleus des Lions de Trois-Rivières

Il s’agit d’un partenariat de l’ECHL avec l’entreprise GEICO, une compagnie d’assurance, qui est en place depuis 2015. Il est difficile de dire si d’autres ligues de hockey dans le monde utilisent des poteaux bleus, mais selon mes recherches non exhaustives, c’est la seule. Chose certaine, ce n’est pas chose fréquente !

Où sont les spectateurs ?

Parmi les équipes professionnelles de football (américain et canadien), hockey, baseball, ballon-panier (américain et canadien), soccer, quelles sont celles qui attirent le plus de spectateurs dans les stades durant une saison ? Prenons la saison 2023.

Jocelyn Louis Hardy

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Canadien est premier dans la LNH avec une moyenne de 21 078 visiteurs par match en 41 duels à la maison.

Il faut d’abord préciser qu’on ne peut pas vraiment comparer les statistiques d’assistance d’une ligue à l’autre, et même au sein d’une même ligue, considérant que la capacité des stades et le nombre de matchs locaux divergent. Toutes ligues confondues, ce sont les Dodgers de Los Angeles qui ont accueilli le plus de spectateurs en 2023, soit 3 837 079 en 81 parties locales, indique Baseball-Reference. Dans la NFL, les Cowboys de Dallas sont ceux qui ont attiré le plus de spectateurs : 748 755 personnes au total ont assisté à leurs huit matchs locaux. Du côté de la NBA, les Bulls de Chicago remportent la palme avec 841 632 spectateurs en 41 matchs de saison à domicile. Selon HockeyDB, le Canadien est premier dans la LNH avec une moyenne de 21 078 visiteurs par match en 41 duels à la maison. Dans la MLS, selon le Soccer Stadium Digest, l’Atlanta United FC a reçu 807 947 spectateurs en 17 rencontres.

Les receveurs gauchers

Au baseball, pourquoi les équipes n’ont-elles pas de receveurs qui attrapent de la main droite ?

Sylvain Plante

Réponse de Nicholas Richard :

PHOTO COLIN E. BRALEY, ARCGHIVES ASSOCIATED PRESS

Nick Pratto (32) des Royals de Kansas City est retiré au marbre par le receveur des Orioles de Baltimore Adley Rutschman (35).

Un article très instructif sur ce sujet a été rédigé par l’équipe de la MLB en 2021. En somme, trois raisons sont évoquées pour expliquer qu’aucun receveur qui attrape de la droite n’a connu une véritable carrière depuis 1902. Premièrement, comme plus de la moitié des frappeurs sont droitiers (57,3 % en 2020), il est plus difficile pour un lanceur gaucher d’effectuer un relais vers le deuxième but, car il doit éviter le joueur placé à sa gauche lorsqu’il essaie de retirer un adversaire en train de voler le deuxième coussin. D’ailleurs, paraît-il également que les lanceurs droitiers ont un tir d’une meilleure vélocité ainsi qu’une rotation et un transfert de poids de meilleure qualité. Deuxièmement, un receveur droitier peut lancer avec plus de facilité vers le troisième but. Comme son corps est déjà ouvert et porté sur la gauche, il n’a pas besoin de faire un demi-tour sur lui-même pour lancer en direction du troisième but comme le ferait un homologue gaucher. Il pourrait presque lancer en restant en position. Troisièmement, lorsqu’un relais arrive des voltigeurs, à partir du champ, le droitier est mieux placé pour capter la balle dans son gant gauche qui est déjà positionné entre le joueur en course depuis le troisième but et le marbre. Tandis que le receveur gaucher devrait faire un mouvement considérable pour toucher le joueur arrivant à sa gauche avec le gant droit.

Racheter ou résilier

Bonjour, au hockey, quelle est la différence entre racheter et résilier un contrat, tant pour l’équipe que pour le joueur ?

Pierre Allen

Réponse de Guillaume Lefrançois :

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le contrat de Karl Alzner, racheté en octobre 2020, compte encore pour 833 333 $ cette saison.

Un rachat est une décision de l’organisation. Les paramètres varient selon l’âge du joueur, mais la formule la plus commune consiste à payer au joueur les deux tiers des sommes restantes à l’entente (à l’exception des primes à la signature, inadmissibles à un rachat), et à les répartir sur le double des années à écouler au contrat. Par exemple, dans le cas le plus récent impliquant le Canadien, Karl Alzner devait encore toucher 5 millions de dollars en salaire sur deux saisons, au moment du rachat de son contrat, en octobre 2020. Alzner a donc eu droit aux deux tiers de la somme (3,333 millions de dollars), répartis sur quatre ans. L’impact sur la masse salariale est calculé différemment, mais le contrat d’Alzner compte pour 833 333 $ cette saison. Il sortira des livres au terme de la saison.

Les résiliations de contrat peuvent résulter d’une décision de l’équipe ou d’un accord mutuel entre l’équipe et le joueur. Chez le Canadien, la résiliation du contrat de Nicolas Beaudin, en janvier dernier, émanait justement d’un accord mutuel, puisque le joueur souhaitait terminer la saison en Europe. À Chicago, par contre, la résiliation de l’entente de Corey Perry était liée à une faute commise par le joueur. Dans les deux cas, le joueur ne touche pas les sommes qui lui sont dues.