Les sept sprinteuses américaines, privées de leurs médailles olympique aux Jeux de 2000 en raison du dopage avéré de Marion Jones, ont gagné leur appel, vendredi, et elles récupéreront leurs médailles.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a tranché en faveur des sept athlètes, qui avaient fait appel de la décision du Comité international olympique de les disqualifier des Jeux de Sydney.

Le tribunal a statué que les règlements en vigueur en 2000 ne permettaient pas de disqualifier des équipes entières en raison du dopage d'une athlète.

À Sydney, Jearl Miles-Clark, Monique Hennagan, LaTasha Colander Clark et Andrea Anderson étaient membres du relais 4 x 400 mètres qui a remporté l'or.

Chryste Gaines, Torri Edwards, Nanceen Perry et Passion Richardson ont obtenu la médaille de bronze au 4 x 100 mètres. Toutes, sauf Perry, ont déposé l'appel.

En 2007, Jones a avoué qu'elle était dopée à Sydney et elle a également perdu ses médailles d'or individuelles au 100 et 200 mètres et de bronze au saut en longueur.

«Le tribunal a déterminé qu'au moment des Jeux olympiques de Sydney, il n'était pas possible d'imposer de sanction sur la base de règles inexistantes ou peu claires», a fait savoir le TAS.

Les trois arbitres du tribunal ont convenu que leur décision «pouvait paraître injuste pour les autres équipes de relais qui avaient concouru sans l'aide d'une athlète dopée.»

Mais le TAS a ajouté qu'«une telle décision dépend uniquement des règles du CIO et de l'IAAF au moment des Jeux olympiques de Sydney.»

En l'espace de cinq semaines, le CIO a perdu dans deux affaires jugées par le TAS impliquant des retraits de médailles d'or en raison de cas de dopage.

Le tribunal a donné raison aux Bélarusses Vadim Devyatovskiy et Ivan Tsikhan, qui avaient fait appel de leur disqualification des Jeux de Pékin en 2008 et ont respectivement récupéré leurs médailles d'argent et de bronze au lancer de marteau.