Alexandre Bilodeau, Marianne St-Gelais, Alex Harvey, François-Louis Tremblay, Jean-Philippe LeGuellec... Dans la salle, il y avait 17 olympiens des derniers Jeux de Vancouver, dont six médaillés. À un moment ou l'autre de leur parcours, ils ont reçu l'aide de la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec.

Difficile de trouver image plus frappante pour évoquer le succès de la Fondation (FAEQ), qui fêtera cette année son quart de siècle avec des objectifs plus ambitieux que jamais. Claude Chagnon, président de la FAEQ, a marqué le coup de façon spectaculaire en annonçant une contribution personnelle d'un million de dollars d'ici 2015, hier soir, dans le cadre du traditionnel cocktail printanier de la fondation.

«Certains ont critiqué le programme À nous le podium, comme si on n'avait pas le droit de viser la plus haute marche du podium. On a montré qu'on était capables (à Vancouver), félicitations, et ce n'est pas fini», a déclaré M.Chagnon, ému, avant de dévoiler l'ampleur de son investissement. M.Chagnon, «philanthrope à temps plein» depuis sa retraite de Vidéotron, remettra 200 000$ annuellement d'ici 2015, soit le terme du nouveau plan stratégique de la FAEQ.

Globalement, la fondation souhaite amasser 10 millions, soit plus du double du plan quinquennal précédent. Déjà, la fondation a obtenu de ses partenaires un engagement de 4,5 millions, dont un million d'une entreprise dont le nom sera dévoilé plus tard cette année. Manifestement, les perturbations économiques des dernières années n'ont pas trop affecté la fondation. «Les entreprises ont toujours eu un rôle social dans le soutien des athlètes, mais elles sont maintenant plus sensibles à l'effet d'entraînement auprès des plus jeunes», a soutenu M.Chagnon.

La mission de la fondation est simple: soutenir financièrement les athlètes-étudiants. Et elle ratisse large: des 50 athlètes québécois qui étaient à Vancouver, pas moins de 28 ont déjà reçu une ou plusieurs bourses. Au total, la FAEQ soutient plus de 200 athlètes chaque année. Pour assurer sa pérennité et sa stabilité, la FAEQ s'est toujours fait un devoir de capitaliser une partie des contributions des entreprises. Le fonds est maintenant rendu à 8 millions. Le directeur général Pierre Dubé espère atteindre 13 millions en 2015.

Si les objectifs de la campagne de financement sont atteints, la FAEQ pourra faire passer le total de ses bourses annuelles de 600 000$ à 1 million. Les athlètes classés «élite» ou «relève», âgés généralement de 12 à 18 ans, seraient ceux qui en profiteraient le plus. «Depuis 2005, l'environnement a beaucoup changé, a fait remarquer Pierre Dubé. Beaucoup d'argent a été investi dans l'excellence avec À nous le podium, Équipe Québec, le crédit d'impôt et même des organisations comme B2Dix. Nous voulons soutenir des jeunes qui ne sont pas encore connus, les futurs Marianne St-Gelais, Alexandre Bilodeau ou Joannie Rochette.»