Les Celtics de Boston, champions NBA en titre, se rendent vendredi à Cleveland pour le match au sommet de la Conférence Est avec le fardeau d'une série de six défaites en huit matches à porter alors qu'ils semblaient intouchables il y a seulement encore deux semaines.

La métamorphose des hommes en vert est spectaculaire autant qu'intrigante depuis Noël. Personne ne leur a fait de cadeaux.

Le 25 décembre, les Celtics arrivaient en effet à Los Angeles pour jouer contre les Lakers avec derrière eux une série de 19 victoires consécutives, nouveau record d'un club au palmarès pourtant très garni (17 titres NBA). Ils affichaient le meilleur bilan de l'histoire pour un début de saison (27v-2d).

Mais depuis leur défaite contre les Lakers de Kobe Bryant (92-83), les Celtics n'ont enregistré que deux succès en huit matches, concédant notamment 100 points ou plus à des mal classés comme New York et Charlotte, s'inclinant aussi contre des derniers de la classe comme Golden State (99-89).

La machine à défendre, qui terrorisait tout le monde, s'est subitement déréglée. Mercredi, c'est Houston (89-85) qui est venu s'imposer dans la salle de Boston, sans même avoir besoin de Tracy McGrady (genou douloureux).

«Dans les dernières minutes d'un match, il faut toujours mettre en place une grosse défense. Nous ne l'avons pas fait et ils ont mis tous leurs paniers», a déploré l'entraîneur Doc Rivers.

En bon capitaine, Paul Pierce a mis les points sur les «i» après cette défaite: «En ce moment, ça ne va pas en défense, le travail n'est pas fait».

«Nous sommes une équipe basée sur la défense et quand on ne défend pas, cela ne nous permet pas de prendre le large au score et de mener le match, a-t-il expliqué. On ne provoque plus assez de pertes de balle. Il faut qu'on remette le bleu de chauffe en défense, cela fait 10 ou 12 jours qu'on ne l'a plus mis.»

«Plus mental qu'autre chose»

«Nous savons de quoi nous sommes capable, a-t-il poursuivi. Il s'agit juste de revenir aux fondamentaux et faire ce qu'on sait faire.»

Pour Kevin Garnett, défenseur né qui avait parfaitement su transmettre à ses coéquipiers la hargne et l'abnégation indispensables à l'exécution de la sale besogne jusqu'à ce que le train vert déraille pendant les fêtes, «c'est plus mental qu'autre chose».

«Dernièrement, on a connu des errements en défense. Ce sont des choses qu'on peut régler à l'entraînement. Nous sommes une équipe qui a confiance en elle», rassure-t-il.

Boston (29 victoires-8 défaites), après avoir survolé les débats en novembre et décembre, n'est plus maître en NBA. Un rôle tenu par les Cavaliers de Cleveland de LeBron James et les Lakers, qui affichent le même bilan (28v-6d).

Des Cavaliers au galop (seulement deux défaites lors de leurs dix derniers matches) qui accueillent Boston vendredi dans une salle où ils sont invaincus (18v-0d). Ce sont d'ailleurs les seuls dans ce cas cette saison en NBA.

Le moment et l'endroit ne pouvaient être plus mal choisis pour un rachat mais Boston n'a plus vraiment le choix.

«En ce moment, les dieux du basket ne sont pas avec nous, tempère Doc Rivers. Il faut juste qu'on reste soudé et qu'on joue en équipe, ça va revenir.»