Les séries éliminatoires de la NBA s'amorcent aujourd'hui après une saison régulière écourtée par le lock-out de l'automne dernier. Obligés de disputer 66 matchs en quatre mois, les joueurs n'ont pas toujours donné l'impression de jouer à plein régime et plusieurs formations favorites ont laissé leurs meilleurs éléments au repos au cours des derniers jours, même si les positions n'étaient pas acquises au classement.

Plus que jamais, l'arrivée des séries marque le début des choses sérieuses dans la NBA. Oubliez la saga entourant Chris Paul et son arrivée à Los Angeles, le roman-feuilleton autour de Dwight Howard, finalement confirmé à Orlando pour la saison prochaine, ou encore la «Linsanity» qui a embrasé New York, le temps que Carmelo Anthony reprenne le contrôle de «son» équipe...

Les Clippers, le Magic ou les Knicks seront des séries, certes, mais n'ont aucune chance véritable d'aller bien loin. Pas plus d'ailleurs que les Mavericks de Dallas, champions en titre, qui ont connu une saison de misère avec une controverse de leur cru autour du vétéran Lamar Odom.

Les favoris du début de la saison, Miami, Chicago et Oklahoma City sont par contre bien vivants et on voit mal comment le championnat pourrait échapper à l'une ou l'autre de ces formations. Avouons que ce serait amusant de voir Tim Duncan - un exemple de rigueur et de fidélité - obtenir un cinquième championnat face à tous ces jeunots. Mais LeBron et le Heat peuvent-ils encore trouver une façon de perdre?

La sérénité de LeBron James

Le Heat a connu des ratés, dont quelques défaites spectaculaires à la télé nationale, mais LeBron James a profité des blessures de Dwyane Wade pour imposer son leadership et son style à l'équipe. Maintenant, le patron, c'est lui. Après avoir survécu aux séquelles de son transfert très décrié à Miami en 2010, il semble avoir trouvé une certaine sérénité cette saison, à 27 ans. Il en aura bien besoin pour faire oublier son incapacité à produire dans les fins de matchs, l'an dernier, en séries.

La muraille des Bulls

À Chicago, les Bulls ont encore été dominants en défensive, mais tout le poids de leur attaque repose sur les épaules de Derrick Rose et on a découvert cette saison que ces épaules n'étaient peut-être pas aussi solides qu'on le croyait. Souvent blessé, peu à l'aise avec sa célébrité, le garde de 23 ans est aussi mieux connu de ses adversaires et il n'a plus la liberté d'action de ses débuts. Cela dit, c'est la défense qui gagne les championnats, et celle des Bulls, on l'a dit, est la meilleure.

Le Thunder explosif

On ne peut en dire autant du Thunder d'Oklahoma City. L'équipe de Kevin Durant et Russell Westbrook est explosive en attaque, mais sa défense est très moyenne malgré la présence du spécialiste des blocs Serge Ibaka. Le Thunder est aussi bien jeune, même si l'arrivée récente du vétéran Derek Fisher - le président du syndicat des joueurs, libéré par les Lakers de Los Angeles - leur permet d'aligner un habitué des séries et des championnats.

Les «vieilles gloires»

On avait dit au début de l'année que les Lakers de Los Angeles et les Celtics de Boston avaient dépassé leur date de péremption et, malgré les exploits des jeunes Andrew Bynum et Rajon Rondo, aucune des deux équipes ne semble avoir tous les atouts pour réussir une improbable «dernière chevauchée» vers le championnat.

On n'avait même pas pensé ajouter les Spurs de San Antonio à la catégorie «vieilles gloires», tant ils paraissaient vénérables. Tim Duncan et sa bande ont pourtant connu une saison exceptionnelle, en grande partie grâce au doigté de l'entraîneur-chef Gregg Popovich. Ce dernier a limité le temps de jeu de Duncan, de Tony Parker, de Manu Ginobili et pas moins de 11 joueurs ont joué plus de 20 minutes par match en moyenne.

Les Spurs sont donc plus frais qu'ils ne l'étaient l'an dernier, quand ils avaient été surpris en première ronde après avoir encore compilé la meilleure fiche de l'Ouest en saison régulière.

Les duels de la première ronde:

EST:

1. Chicago c. 8. Philadelphie: Premier match, aujourd'hui 13 h

2. Miami c. 7. Knicks de N.Y.: Premier match, aujourd'hui 15 h 30

3. Indiana c. 6. Orlando: Premier match, ce soir 19 h

4. Boston c. 5. Atlanta: Premier match, demain 19 h

OUEST:

1. San Antonio c. 8. Utah: Premier match, demain 13 h

2. Oklahoma City c. 7. Dallas: Premier match, ce soir 21 h 30

3. Lakers de L.A. c. 6. Denver: Premier match, demain 15 h 30

4. Memphis c. 5. Clippers de L.A.: Premier match, demain 21 h 30