Dominique Rollin aurait bien voulu courir devant ses partisans et amis, en septembre. Mais finalement, le cycliste québécois devra se contenter de rester en Europe.

Dominique Rollin aurait bien voulu courir devant ses partisans et amis, en septembre. Mais finalement, le cycliste québécois devra se contenter de rester en Europe.

Rollin ne sera pas du départ au premier Grand Prix cycliste ProTour, présenté à Québec et à Montréal les 10 et 12 septembre. Son équipe, Cervélo TestTeam, a tout simplement choisi de ne pas s'y présenter.

Les raisons ? D'une part, Dominique Rollin évoque un soutien financier qu'aurait perdu Cervélo en cours de route. D'autre part, l'organisation du Grand Prix cycliste affirme que Cervélo a tout simplement décliné l'invitation.

Peu importe, Rollin semblait fort déçu lorsque joint au téléphone par La Presse.

«J'aurais aimé courir devant les miens, c'est vraiment dommage, a-t-il commencé par dire depuis l'Espagne. C'est une décision budgétaire et au bout du compte, c'est moi qui écope. On s'attendait à obtenir un certain support financier de la part des organisateurs, mais on n'a pas eu le support qu'on attendait. Les plans ont changé à la dernière minute, et ça commençait à coûter trop cher pour notre équipe. Dans notre cas, c'est 50 000 euros (67 700 dollars, ndlr) juste pour faire déplacer tout le monde. Je suis pas mal atterré.»

Mis au courant des propos de Rollin, Serge Arsenault, le président du Grand Prix cycliste, a tenu à apporter quelques précisions.

«Bien sûr que ça me déçoit pour Dominique, a-t-il expliqué hier. Mais Cervélo voulait s'amener ici avec son équipe C. En plus, Cervélo n'est pas une équipe ProTour. Malgré cela, elle voulait qu'on lui accorde les mêmes privilèges qu'on accorde aux équipes ProTour. Éthiquement, je ne pouvais pas faire ça. On a eu de bonnes discussions, j'aurais aussi voulu qu'ils viennent ici avec une équipe de meilleure qualité. Mais ça semblait impossible.»

Serge Arsenault a tenu à rappeler qu'en plus des 18 équipes ProTour, trois équipes bénéficiant d'un statut particulier - dont BMC, qui compte dans ses rangs Cadel Evans, George Hincapie et Alessandro Ballan - vont prendre le départ à Québec et à Montréal en septembre, en plus de l'équipe nationale canadienne, dirigée par Steve Bauer.

«On a des obligations envers les équipes ProTour, a-t-il ajouté. Mais j'ai dit à Cervélo, puisque Dominique est là, vous êtes les bienvenus. On a offert de payer leurs dépenses une fois toute leur équipe arrivée au Québec. Je n'ai rien contre Cervélo.»

Selon M.Arsenault, Rollin devrait demander la permission de se joindre à l'équipe nationale canadienne s'il veut vraiment être du Grand Prix cycliste. «C'est une avenue qu'il pourrait emprunter», a-t-il conclu.