Cadel Evans songe à venir disputer les Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal en septembre.

Au soir de sa victoire historique au Tour de France, dimanche, le cycliste australien a indiqué que sa participation prévue à la Vuelta, du 20 août au 11 septembre, était compromise. «J'hésite un peu à me lancer dans un nouveau grand Tour cette saison», a expliqué Evans dans un complément d'article du quotidien L'Équipe, hier. «Mon maillot jaune me donne de nouvelles responsabilités et j'ai un peu peur qu'en finissant deuxième en Espagne, on considère ça comme un échec.»

Demain, Evans doit officialiser son programme avec les dirigeants de son équipe, BMC. Selon L'Équipe, «la tendance pencherait aujourd'hui pour les deux classiques québécoises».

Prudent, Serge Arsenault, promoteur des deux courses en question, préfère attendre de recevoir le bulletin d'engagement des équipes, d'ici une dizaine de jours, avant de se réjouir.

«Comme organisateur, je ne peux rien confirmer, a prévenu M. Arsenault. Tout ce que je peux dire, c'est que nos gens qui étaient sur le Tour, dont notre manager sport Charly Mottet, disent qu'un vent favorable souffle pour nous.»

L'an dernier, l'organisation du Grand Prix avait annoncé la venue d'Evans, alors champion du monde en titre, avant qu'il ne se désiste à la suite d'une fracture à un coude subie au Tour de France.

«Même si ce n'est qu'une rumeur, c'est presque inespéré», a néanmoins admis M. Arsenault au sujet de la visite possible du maillot jaune.

Les parcours sélectifs du Vieux-Québec et du mont Royal conviennent parfaitement aux qualités de l'Australien de 34 ans, souligne le promoteur. Les 160 points UCI à l'enjeu sont aussi alléchants pour celui qui occupe dorénavant le premier rang du classement mondial.

«Il a connu une année parfaite, une carrière parfaite, a souligné M. Arsenault. Il a été champion du monde, il est maintenant champion du Tour de France. S'il finissait l'année au premier rang du classement, cela compléterait le triptyque.»

Evans ne serait pas la seule vedette du Tour de France à faire le déplacement au Canada. Déjà, les organisateurs ont obtenu l'engagement du champion français Thomas Voeckler, gagnant du premier Grand Prix de Québec l'an dernier et principal animateur du Tour avec 10 jours en jaune. Le Néerlandais Robert Gesink, vainqueur à Montréal, et le meilleur coureur de classique, le champion belge Philippe Gilbert, numéro un mondial jusqu'à ce qu'Evans ne le déloge hier, seront eux aussi de la partie.

Si Evans prenait le départ des Grands Prix cyclistes, les 9 et 11 septembre, il ne s'agirait pas de sa première course sur route au Québec. Hier, l'organisation des Mardis cyclistes de Lachine rappelait fièrement que l'Australien avait participé, dans un anonymat relatif, à une étape en 2001, à l'époque où il faisait la transition entre la montagne et la route. Il fréquentait alors une cycliste québécoise, ce qui explique sa présence à Lachine.