Les Grands Prix de Québec et de Montréal seront encore plus usants cette année. Dans les deux cas, les 176 coureurs devront effectuer une boucle supplémentaire et, par exemple, grimper le pentu chemin Camilien-Houde - 8% de moyenne sur 1,8 km - à 17 reprises au cours de l'après-midi.

Pour ajouter ce tour et dépasser le seuil des 200 km, Charly Mottet, qui conçoit les parcours, a dû demander une dérogation auprès de l'UCI.

«Le circuit le méritait et il fallait aussi durcir la course et passer la barre symbolique des 200 km. Cela permet d'avoir une course plus difficile, plus sélective et donc plus attractive pour les plus grands coureurs. Cela rehausse le niveau athlétique.

«Cela va se faire sentir au niveau de l'usure puisque les Grands Prix vont approcher les six heures d'effort. C'est important à ce stade de la saison, avant les Championnats du monde, de proposer des épreuves d'endurance.»

L'autre grande nouveauté sera la présentation du Challenge Sprint Pro, le 8 septembre à Québec. Sur un parcours d'un kilomètre, 21 coureurs, plus 3 Canadiens, disputeront une succession de sprints à élimination simple. L'expérience avait déjà été tentée, avec succès, l'an dernier.

«C'était un prototype, une démonstration faite par des coureurs canadiens, a rappelé Serge Arsenault à propos de cette nouvelle discipline sanctionnée par l'Association canadienne. Cette année, nous avons tenté le coup avec les professionnels et toutes les équipes - sauf une (Movistar) - ont décidé d'y participer et certaines ont même changé la configuration de leur équipe pour avoir un grand sprinter.»

L'épreuve a déjà suscité la curiosité du président de l'UCI, Pat McQuaid, qui, au cours des derniers jours, a envoyé une lettre d'encouragement à Arsenault.

Cette compétition se multipliera-t-elle maintenant aux quatre coins du monde au cours des prochaines années? Mottet en est convaincu.

«Je peux dire qu'elle va être regardée de près. Il y a d'autres organisateurs qui ont lu sur ce nouveau concept et qui sont très intéressés pour l'avenir.»

«Je suis convaincu que nous aurons un appui considérable de l'UCI afin d'intégrer le plus rapidement possible cette nouvelle compétition parmi les autres disciplines officielles du cyclisme», a ajouté Arsenault.

Autre signe palpable de cet intérêt, la course sera diffusée en direct dans 65 pays.