Une horloge numérique marquant 500 jours avant les Jeux olympiques de 2012 de Londres a été dévoilée au milieu de flammèches et au son d'une musique électro, à Trafalgar Square, hier soir.

«Nous pouvons nous féliciter: nous sommes en avance sur notre échéancier et notre budget est sous contrôle», a claironné, entre deux blagues, le maire Boris Johnson devant l'horloge métallique haute de six mètres.

Ce moment phare dans le calendrier olympique signale aussi le début d'une course contre la montre pour les adeptes: la vente des 6,6 millions de billets, dont les prix varient entre 32$ et 1150$ CAN, commence aujourd'hui à l'échelle mondiale. Les acheteurs disposeront de six semaines pour éplucher l'horaire des Jeux et faire leur choix.

Les Canadiens ont cependant accès à seulement 14 000 billets. En comparaison, l'Australie a droit à 29000 billets même si elle compte 10 millions de moins d'habitants. La décision revenait au comité organisateur londonien, a expliqué la porte-parole du Comité olympique canadien.

«Plusieurs facteurs jouent dans la décision de Londres, a dit Isabelle Hodge. L'Australie se retrouve souvent parmi les pays les plus médaillés aux Jeux d'été.»

Hodge ne pouvait préciser quel était le nombre de billets initialement demandé par le Comité olympique canadien.

«C'est injuste»

À Londres, la vente simultanée aux spectateurs britanniques et étrangers met en rogne des députés qui exigent une enquête sur cette «injustice». Ils préféreraient que les Britanniques soient prioritaires. Ils porteront plainte à un comité parlementaire sur la Culture et le Sport, aujourd'hui.

«C'est injuste que des gens qui n'ont pas payé pour les Jeux obtiennent les même avantages que les contribuables britanniques», a déclaré le député conservateur Robert Halfon, hier.

Ce sentiment est partagé par des Londoniens. «Nous avons tellement payé pour ces Jeux olympiques, a affirmé Stella Hardman, 28 ans, rencontrée à Trafalgar Square. C'est frustrant d'être à pied égal avec des étrangers pour y avoir accès.»

Échéancier et budget respectés

Malgré la grogne de certains, l'excitation commence à être palpable dans la capitale. Depuis le 3 mars, des anneaux olympiques géants ornent une façade de la gare King's Cross-St Pancras, d'où partira une navette ultrarapide vers le site des Jeux.

Le maire Boris Johnson et le président des Jeux de Londres, l'ancien champion olympique Sebastian Coe, avaient de bonnes raisons d'afficher une si belle assurance à Trafalgar Square, hier soir.

Le vélodrome, déjà surnommé le «pringle» pour son toit en forme de chip, a été livré le mois dernier. Les trois quarts de la construction du Parc olympique, au coût d'environ 15 milliards de dollars, seraient achevés.

La plupart des installations, qui donneront un nouveau souffle à Stratford, un quartier défavorisé de l'Est de Londres, seront prêtes cet été.

Les Canadiens qui voudraient assister au «Greatest show on Earth», l'expression favorite du président des Jeux Sebastian Coe, ont jusqu'au 22 avril pour soumettre leur demande d'achat en ligne sur le site de CoSport, partenaire du Comité olympique canadien.

L'allocation des billets sera tirée au hasard pour les compétitions dont la demande excède l'offre.