Le métro de Londres est un des plus engorgés au monde. Chaque jour, près de quatre millions de trajets sont effectués dans le plus ancien réseau de l'histoire. En d'autres mots, un musée souterrain poussiéreux et plein à craquer.

Pendant les Jeux, un demi-million de passagers s'ajouteront au tube et la grande majorité aura la même destination: la station Stratford International, qui desservira le parc olympique. Le voiturage ne sera pas une option. Aucun parc de stationnement n'a été construit pour ces jeux «verts».

La ville de Londres et le comité olympique ont retroussé leurs manches. Le service a été amélioré de 45% sur la ligne Jubilee, et un nouveau train rapide, surnommé le «Javelot», ne prendra que sept minutes pour se rendre de King's Cross à Stratford. Sa capacité est de 25 000 passagers par heure.

Mais le défi reste énorme.

Les organisateurs des Jeux misent sur une réduction de 30% de l'achalandage normal dans le métro pour éviter la catastrophe.

Les services de transports de Londres font pression sur les grands employeurs, comme Royal Bank of Scotland et British Telecom, pour encourager le télétravail pendant les Jeux. «Nous demandons à des entreprises aux quatre coins de Londres de changer leurs habitudes de travail et de transports pendant ces deux semaines», a expliqué la responsable du dossier, Theresa Villiers, en juin.

Du côté du secteur public, 50% des fonctionnaires travailleront de la maison si le ministre du Transport, Phillip Hammond, parvient à convaincre les autres ministères.

Linda Strachan, escrimeuse retraitée qui a participé aux Jeux de Barcelone et de Séoul, se fait prophète de malheur, comme la plupart des Londoniens.

«Le réseau est déjà saturé, comment diable allons-nous pouvoir accueillir tous ces gens? Je pense que ce sera un cauchemar», dit celle qui habite à proximité du parc olympique, dans Newham.