Clac-clac-clac... Les talons hauts des 12 nageuses de l'équipe canadienne de nage synchronisée résonnaient sur le plancher de bois de leur centre d'entraînement de Montréal, hier matin. À leur cou, la médaille de bronze en combo décrochée aux Mondiaux de Shanghai pesait plus lourd que les six quatrièmes places obtenues dans les autres épreuves.

Les nageuses canadiennes sont convaincues que Shanghai a représenté un tremplin vers les Jeux olympiques de Londres, l'été prochain.

«On a démontré à quel point on est rendues fortes et qu'on n'a peur de rien», a lancé Marie-Pier Boudreau-Gagnon lors d'une rencontre de presse organisée pour leur retour au pays.

«On n'a rien à perdre et on a prouvé qu'on est capables d'être là.»

Là, c'est sur le podium de Londres.

Le Canada compte sur l'effet de surprise de nouveaux programmes et sur un lieu de compétition «neutre» pour renverser la tendance des juges de lui accorder la quatrième place, hormis pour le combo, une épreuve non olympique.

Après un camp d'entraînement de 42 jours en Thaïlande, où elle s'entraînait jusqu'à 10 heures par jour sous un chaud soleil, et une longue semaine de compétition en Chine, Élise Marcotte n'en revenait pas d'être aussi en forme.

«Il y a le décalage horaire qui s'en vient, mais là, on n'a mal nulle part, tous les morceaux tiennent encore. C'est incroyable après une compétition de 10 jours», a confié Élise Marcotte, qui a nagé pas moins de 10 fois en Chine.

«La préparation physique était impeccable. Notre travail avec B2Dix a fait toute la différence.»

La recette sera répétée en vue des Jeux panaméricains de Guadalajara, au Mexique, en octobre, où le Canada visera l'or et une qualification olympique directe. «Ce sera le moment de faire un show, a indiqué Élise Marcotte. On veut en mettre plein la vue. On veut vraiment se distinguer et qu'après ça, les autres pays nous supportent en arrivant aux Olympiques.»

Après deux petites semaines de vacances, les nageuses et leurs entraîneuses plancheront sur quatre nouvelles routines qui ne seront pas dévoilées avant la quinzaine londonienne. L'entraîneuse-chef Julie Sauvé est persuadée que l'effet de surprise servira sa cause, comme ç'a été le cas pour le combo livré sur la musique de Queen en Chine. «On a notre style à nous, qui est complètement nouveau. Ç'a donné un choc à Shanghai», a conclu Julie Sauvé.