Barry Bonds a été reconnu coupable d'entrave à la justice, mais le jury n'a pas été en mesure de s'entendre sur un verdict concernant les trois autres chefs d'accusation.

Le roi des coups de circuits au baseball était accusé d'avoir menti au grand jury en 2003 lorsqu'il a explicitement nié avoir fait usage de stéroïdes et d'hormones de croissance humaine.

Après un procès de 12 jours et près de quatre jours complets de délibération, le jury n'a pas été en mesure de s'entendre de façon unanime sur trois des quatre chefs d'accusation. Ce fut donc une fin un peu confuse pour une cause qui a placé le cogneur sous les projecteurs durant plus de trois ans.

Bonds est resté assis, le visage de marbre, durant tout le verdict, ne démontrant aucune émotion. Son équipe juridique a immédiatement demandé au juge d'annuler le verdict de culpabilité, mais la juge de district Susan Illston n'a pas rendu de décision. Elle entendra la cause le 20 mai.

Le dossier de Bonds était aussi le couronnement d'une enquête fédérale sur un réseau de stéroïdes.

Les procureurs fédéraux et le Département de Justice devront décider s'ils désirent présenter à nouveau les cas non résolus.

Les trois chefs non résolus accusaient Bonds d'avoir menti devant un grand jury lors de l'enquête sur le laboratoire BALCO en 2003, lorsqu'il a dit qu'il n'avait jamais pris consciemment de stéroïdes ou d'hormones de croissance, et quand il a dit qu'il n'avait jamais reçu d'injections par quelqu'un d'autre que ses médecins.

La peine maximale pour entrave à la justice est de 10 ans de prison, mais la ligne de conduite fédérale recommande de 15 à 21 mois. Pour des offenses semblables dans le dossier BALCO, Illston avait condamné le cycliste Tammy Thomas à six mois de confinement à domicile et l'entraîneur d'athlétisme Trevor Graham à un an de confinement à domicile.

Bonds a quitté le palais de justice en compagnie de ses avocats, qui lui ont demandé de ne pas faire de commentaires puisque le dossier n'était pas clos.

L'avocat en chef de la défense, Allen Ruby, a déclaré que la poursuite avait échoué dans sa tentative de prouver les enjeux au coeur du dossier.

Le président du jury, qui n'a dévoilé que son prénom, Fred, a déclaré que si les procureurs désiraient «continuer la poursuite, ils devront mieux faire leurs devoirs».

Une jurée, qui a également donné seulement son prénom, Amber, a dévoilé que le vote qui a acquitté Bonds d'avoir menti concernant les stéroïdes a été de 8 contre 4 et celui concernant l'utilisation d'hormones de croissance a été de 9 contre 3. Le panel de jurés a aussi décidé à 11 contre 1 de le blanchir pour l'accusation d'avoir reçu des injections par une autre personne que ses médecins.